‘’Sans Détour’’ : La sécurité au point mort à Bamako !

Après le nord et le centre, c’est Bamako qui semble sombrer dans l’insécurité totale. Des assassinats à bout portant et des lynchages sont en train de devenir le quotidien de la population. Dans un espace de dix jours, cinq personnes ont perdu la vie dans des circonstances odieuses et inhumaines.

Tout d’abord, le 19 janvier 2019, c’est l’Imam Abdoulaye Aziz Yattabaré qui a été poignardé sur le chemin de la mosquée par un jeune homme âgé seulement de 26 ans, du nom de Moussa Guindo. Au petit soir du 26 janvier 2019 dans la petite soirée, un apprenti de “Sotrama” a été égorgé par un passager. Le lendemain, soit le 27 janvier, deux présumés homosexuels ont été aussi lynchés. Dans la même semaine, Oumar Touré, un homme d’affaires a été tué par des hommes armés à son domicile, à la périphérie de Bamako. Après ce forfait, les malfrats ont réussi à emporter de l’argent. Autant de crimes odieux dus à l’insécurité.

Face à cette situation, des voix s’élèvent déjà pour réclamer la peine de mort. C’est le cas de Mohamed Kimbiri, président des associations musulmanes du Mali. Lors d’un rassemblement le  26 janvier 2019 à Bamako, il a déclaré : « Il faut rétablir la peine de mort. Elle n’est pas abolie, mais il y a un moratoire. Il faut lever le moratoire. On ne peut pas accepter cette floraison de crimes! Assez ! Nous sommes le peuple souverain et nous réclamons l’application de la peine de mort. Qui tue, doit mourir.»

Au-delà de ces assassinats, les braquages sont devenus monnaie courante dans la capitale. Bien qu’une opération de ratissage ait eu lieu le 28 janvier 2019, et ait permis l’interpellation d’une trentaine de malfrats, ainsi qu’une saisie de motos et des munitions, la population reste toujours sceptique quant à la quiétude dans la ville.

Selon plusieurs observateurs, cette situation est due à la consommation de stupéfiants qui influe sur le comportement des usagers. Donc, pour mieux combattre l’insécurité, il faut d’abord lutter contre la drogue et l’alcool qui sont très sollicités par les jeunes.

Ousmane BALLO

Source : Ziré-hebdo

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