Rencontre président du HCC et le Syndicat de l’inter-collectivité ‘’Grand Bamako’’ : Situation de l’arrestation des maires et le statut des maires au cœur des échanges

 « La loi ne nous protège pas, nous souhaitons qu’on soit protégés par la loi », le cri de cœur du maire Amadou Ouattara, porte-parole du syndicat

Le président du Haut conseil des collectivités, Mamadou Satigui Diakité, a reçu en audience le mercredi 13 novembre dernier, dans son bureau, les membres du bureau du Syndicat mixte de l’inter collectivités, conduite par sa vice-présidente, Mme Karembé Rokia Diarra.

Ils étaient venus expliquer au président du Haut conseil des collectivités, leur préoccupations du moment. Il s’agit notamment de la situation des conditions de l’arrestation des maires qui sont présentement en prison et le statut général des maires qui est censé protégé des élus dans leurs fonctions. Lors des échanges le président du Haut Conseil des Collectivités, Mamadou Satigui Diakité, a réaffirmé tout le soutien de son institution aux membres du syndicat de l’Inter collectivités dans leur combat. Les deux parties se sont engagées à travailler main dans la main pour aboutir à une fin heureuse, concernant ces situations.

A leur sortie d’audience, le porte-parole du Syndicat mixte de l’inter collectivités ‘’Grand Bamako’’, Amadou Ouattara, non moins maire de la Commune V, entouré de ses collègues, a fait le point de leurs échanges à la presse.

«  Nous sommes venus voir notre président du Haut conseil des collectivités pour lui expliquer nos préoccupation de l’heure. Mais, le débat a beaucoup tourné autour de notre statut et la situation de nos collègues qui sont prison », a déclaré le porte-parole. Il a précisé que depuis 2006, une loi existe concernant le statut des élus locaux. Mais, selon Amadou Ouattara, cette loi est très squelettique par rapport à nos attentes. Et de déclarer que «  c’est pour cette raison que nous sommes venus voir notre président pour lui demander de porter ce projet avec nous le syndicat et d’autres faitières ». Ce que nous cherchons, c’est la relecture d’une loi et nous savons que le canon utilisé est généralement le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, a-t-il ajouté. Dans les jours à venir nous faire le plaidoyer auprès de ce département dans ce sens.

Par rapport à la situation de l’arrestation des maires Adama Sangaré et autres.

«  Nos collègues maires sont partis en prison. Sans tenir compte de la présomption d’innocence. Nous pensons qu’il faut avoir des preuves pour les garder en prison », a dénoncé le maire Amadou Ouattara. « Nous ne disons pas que nous sommes au-dessus de la loi, non, mais, nous pensons que notre statut d’élus doit servir à quelque chose dans ce pays » a-t-il estimé. Nous pensons que tant que les faits ne sont pas établis ou avérés, il n’est pas question de les jeter comme ça en prison. C’est d’ailleurs une des principales raisons de notre mécontentement. Contrairement à ce qui se dit dans certaines presses comme quoi nous sommes en train de vouloir cacher beaucoup de choses, non, a protesté le maire Amadou Ouattara. « En réalité nous sommes derrière un statut d’élu local des collectivités territoriales » a t-il déclaré. « On ne peut jamais améliorer les conditions de vie de nos citoyens tant que nous-mêmes, nous ne sommes pas dans des situations nous permettant d’agir correctement au bénéfice de l’ensemble », a-t-il estimé. Et de conclure que « la loi ne nous protège pas, nous souhaitons que l’on soit protégés par la loi ».

AMTouré

22 Septembre

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