RAMATA GUISSEYE, PRESIDENTE DU COMITE PLAIDOYER ESPOIR : “C’est aberrant de croire que le Mali peut aller à la paix sans justice”

Dans le cadre du lancement de ses activités, le Comité plaidoyer espoir (CPE) a organisé, en partenariat avec le projet Justice prévention réconciliation (Juprec), le vendredi 11 octobre 2019, à la Maison de la presse, une conférence de presse animée par sa présidente, Ramata Guisseye.

 

Selon la conférencière, consciente de l’impact de la société civile pour la production, la défense et la protection des droits humains au Mali, les actions de plaidoyer du Comité plaidoyer espoir s’articuleront autour de la lutte contre l’impunité et le soutien à la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR).

Selon Ramata Guisseye, dans le cadre la lutte contre l’impunité, le CPE a choisi deux grands axes qui sont la protection et la défense des droits victimes et l’adoption d’une loi contre les violences basées sur le genre (VBG). Pour ce faire, dira-t-elle, le CPE entend amener le gouvernement d’ici 2020 à inclure dans le code pénal un dispositif visant la protection des victimes et des témoins ; à adopter le projet de loi sur les violences basées sur le genre ; à adopter la loi sur la politique de réparation et son décret d’application.

“Nous avons prévu des rencontres avec certains ministères et la commission des lois de l’Assemblée nationale et tous autres acteurs pouvant intercéder pour combler ce vide juridique fortement préjudiciable aux victimes en général et celles de la crise malienne en particulier. Nous allons aussi renforcer les capacités des femmes et des filles sur leurs droits, les techniques de plaidoyers et le lobbying en gardant en vue la nature sensible de cet axe de plaidoyer vu la réticence de certains notamment les leaders religieux et coutumiers”, a-t-elle déclaré.

A l’en croire, le droit à la justice des victimes n’est pas le souci des autorités. “Il n’y a aucune mesure de protection pour les témoins. Malgré la création d’un ministère par l’Etat chargé de la Réconciliation, les victimes peinent à avoir gain de cause. Ça serait aberrant de penser que le Mali peut aller à la paix sans justice”, a ajouté Ramata Guisseye.

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