Processus de paix : LA MISE EN ŒUVRE DES INSTRUMENTS JURIDIQUES CONTRE LES ARMES LÉGÈRES REQUISE

«Articulation entre la convention de la CEDEAO sur les armes légères et l’Accord pour la paix et la réconciliation» était le thème d’un atelier organisé, hier, au Centre national de documentation et d’information sur la femme et l’enfant (CNDIFE). Organisé par l’Association des femmes pour les initiatives de paix (AFIP), l’atelier a permis de débattre des instruments juridiques qui règlementent la question des armes légères.

Elle a également offert une opportunité d’échanges sur l’impact réel de ces instruments, leur ignorance ou non application sur la sécurité des citoyens et la stabilité, voire le développement. Pour Mme Fatoumata Maïga, présidente de l’AFIP, la détention et l’utilisation des armes par les acteurs non étatiques est une violation des instruments juridiques, notamment la Convention de la CEDEAO sur les armes légères et de petit calibre et celle sur les explosifs. Ce qui est en train de devenir un véritable danger. Notre pays est à l’avant-garde du contrôle des armes et des engins explosifs à travers la Déclaration de Bamako en 2000 et le moratoire de 1998 sur les armes au sein de la CEDEAO. Si ces documents juridiques assez exhaustifs sont effectivement mis en œuvre, ils permettront à notre pays et même à la sous-région d’être à l’abri de cette situation de violence, indique la présidente de l’AFIP. Mieux, l’application de ces instruments constituerait un succès dans notre processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR).
L’AFIP a décidé de lancer une campagne de sensibilisation des jeunes et des femmes qui s’étendra sur une année à Bamako. L’objectif visé est d’amener ces couches vulnérables à s’impliquer dans la quête de paix, à travers des actions de partenariat pour la paix et la sécurité. La drogue et les armes sont des compagnons inséparables. Pour ce combat, l’AFIP s’appuiera sur des instruments juridiques auxquels a souscrit notre pays. Ce qui permettra de mobiliser largement les familles autour de la recherche de cohésion sociale et dans la lutte contre l’extrémisme violent.
Cette campagne sera possible grâce au soutien du ministère de la Cohésion sociale et de la Réconciliation nationale et du département de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. «Dans cette lutte, l’AFIP usera de tout espace d’expression, car aucune nation ou communauté ne peut se développer dan une situation de violence.
L’arme à feu ou la violence comme moyen de défense ou de survie sont à bannir», a indiqué Mme Fatoumata Maïga. Aussi en a-t-elle appellé au président de la République à prendre la tête d’une campagne nationale de lutte contre la détention des armes par les communautés et les groupes non contrôlés.
Youssouf DOUMBIA

 

Source: Essor

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