Problématique de la GHM à l’école : Seulement 2,13% des écoles assure l’intimité des filles aux toilettes !

Les filles majeures scolarisées rencontrent d’énormes difficultés pour gérer leur intimité à l’école. Seulement 2,13% de nos établissements scolaires disposent de cadres appropriés pour gérer l’intimité des filles aux toilettes. C’est pour mieux gérer cette problématique que la plateforme GHM a été mise en place. Les acteurs étaient en atelier d’échanges, le jeudi dernier, à ONOMO Hôtel.

Selon l’état des lieux du WASH dans les écoles, réalisé par la CPS Education avec l’appui financier de l’UNICEF, il ressort que seulement 2,13% des écoles ont une option pour assurer l’intimité des jeunes filles aux toilettes et 0,71 % des écoles disposent d’options pour l’élimination des matériels utilisés pour la gestion des menstruations. Face à ces chiffres pour le moins flatteurs, des acteurs de la société civile s’engagent à améliorer le cadre de vie des filles scolarisées en matière de gestion hygiéniques.

A travers la tenue de présente rencontre, ses acteurs posent la problématique et proposent des solutions idoines.

L’occasion était propice pour la Présidente de la plateforme d’inviter les uns et les autres à s’intéresser à la GHM. Loin d’être un luxe, la gestion menstruelle est une question de diminuer la déperdition scolaire des filles. Par manque de cadres appropriés, la plupart d’entre elles abandonnent les cours durant leur cycle menstruel et du coup abandonnent l’école. Pour éviter cette déperdition, il y a lieu de réfléchir sur les voies et moyens de gérer les menstrues à l’école. Pour ce faire, il faut un regroupement et les moyens d’actions. «La création de la plateforme nationale de la GHM est la réponse à ce besoin », a indiqué Mme Coulibaly Salimata Diarra.

Considéré comme un sujet tabou dans notre société, observer ses menstrues à l’école sortait de l’imaginaire. C’est pourquoi, celles qui les observent refusent de venir à l’école. Aujourd’hui, ce tabou est en voie d’être brisé avec la construction des toilettes hygiéniques dans certaines écoles et la formation de conseillères en la matière appelées Tantie N’Térini. Ces dernières assistent les menstrues dans leur tâche en matière de gestion menstruelle. Depuis lors, les filles n’ont aucun complexe à parler de leurs cas à Tantie N’Terini. Un pas important dans la GHM.

La plateforme s’engage à communiquer sur tous les aspects liés aux menstrues en vue d’aider les filles scolarisées à réussir tout en gérant leurs cas. Cela par la vulgarisation des toilettes hygiéniques dans toutes les écoles, surtout dans les écoles rurales. C’est là que réside l’importance de la mise en place de la plateforme nationale GHM.

Face au manque de moyens, ses membres sollicitent des autorités et partenaires la mise à leur disposition des fonds pour mener à bon port leurs activités. Cela pour le bonheur de tout le monde : parents d’élèves, autorités scolaires, élèves, …

Ambaba DE DISSONGO

Source: L’Observatoire

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