Primature: l’invasion des mômes contre l’oubli

Malgré la promesse du Premier ministre Boubou Cissé, à Ségou, lors de la Journée internationale des Migrants, de tout mettre en œuvre pour que les enfants puissent étudier : « Je vous ai entendu dire que vous souhaitez étudier et vous allez étudie, nous allons faire en sorte que vous puissiez étudier et que vous étudiez ici au Mali pour avoir les meilleurs diplômes et réintégrer dans la fonction publique », l’école publique du Mali est dans une situation de chao. Les actions entreprises par le collectif des enseignants signataires, n’augurent aucune perspective aux enfants qui, comme décidés à prendre en main désormais leur destin, étaient, hier lundi, dans les rues de Bamako pour interpeler à nouveau les plus hautes autorités. Cette sortie des enfants face à l’incertitude qui plane sur leur avenir a attiré l’attention des facebookeurs qui en ont largement commenté. C’est le sujet de votre facebookan du jour !

 

Le Malien : Il est temps que le gouvernement prenne ses responsabilités. Trop c’est trop. Des voleurs détournent le denier public et envoient leurs enfants dans des écoles privées.

Tandis que les enfants des honnêtes citoyens reçoivent une éducation au rabais comme s’ils n’étaient pas des citoyens. Le moment est venu pour le président de prendre le taureau par les cornes ou de vider les lieux encore qu’il est temps. À bon entendeur salut !

Maninka : Ces enfants ont droit à l’éducation, trop c’est trop ! Il faut que les autorités irresponsables pensent un peu à l’éducation de nos enfants ! Leurs enfants sont à l’étranger ou dans les grandes écoles privées. Nous qui n’avons pas ces moyens que faire ? Je demande au gouvernement IBK de ne pas transformer nos enfants, «en enfants de la rue» le développement d’un pays dépend de l’éducation scolaire des enfants !

Mariam Damba : N’importe quoi ! Ces enfants sont tout simplement instrumentalisés et manipulés par les enseignants eux-mêmes qui sont fatigués de rester à la maison. Et en plus, ils craignent de se retrouver avec 00f en poche à la fin du mois. Ils le savent, les salaires seront coupés cette fois-ci, qu’il pleuve ou qu’il neige. Vous travaillez, on vous paye, vous ne travaillez pas, on ne vous paye pas, car l’ouvrier mérite son salaire. Sinon, ces pauvres enfants ne savent même pas pourquoi ils sont dans la rue.

Patrice SAPHO : Que les enseignants mettent de l’eau dans leur vin et acceptent de reprendre les cours sans condition pour l’avenir de nos enfants à nous tous ; nous et eux-mêmes, car après la pluie, la rosée ! Nous les prions à cause de Dieu, qu’ils reprennent les cours ! Nous avons mal au cœur de voir nos enfants à la maison sans aller à l’école ! Les années colmatées, nous n’en voulons plus, car cela joue sur le niveau des produits de l’école malienne comme il est donné à tout le monde de constater aujourd’hui ! Et comme on le dit, les ressources humaines sont les premières ressources d’un pays ! Pour que le Mali compte demain dans le concert des nations, il a besoin de cadres bien formés comme dans le temps où les Maliens étaient parmi les plus brillants dans les Universités, à travers le monde ! De grâce, reprenez les cours sans condition, le temps vous donnera raison !

Le justicier : De l’eau dans le vin !!! Tu vas te faire assassiner par ces fanatiques religieux. L’école est essentielle. Quand on voit le niveau de raisonnement des adultes sur malijet, on peut dire qu’il y a du boulot : orthographe déplorable, raisonnement borné, orienté vers des idées psycho rigides.

Diakon Birama : Il faut négocier, négocier encore négocier. Cette situation n’arrange personne, ni les élèves, ni les enseignants, ni les parents d’élèves, ni l’État. Autant faire des concessions pour sauver notre éducation ? Où est donc passée la crédibilité de certains enseignants ? Accuser le gouvernement de cela, c’est mettre de la poudre dans les yeux… on sait tous que les grévistes syndicalistes sont l’unique responsable, de la situation de crise.

Habib Sacko : Le problème de l’école est une situation à prendre très rapidement au sérieux sinon, le pays n’avancera plus jamais avec des mauvais cadres.

Amadou Diarra : tu as bénéficié de tes 20 %, on n’est pas contre, on n’a pas envie que tu interviennes pour notre cause. De quoi tu te mêles d’ailleurs.

Adama Fomba : Grève des enseignants : la scolarisation des enfants pris en otage par le Dr Boubou Cissé Premier ministre, ministre de l’Économie et des Finances.

Depuis le lundi 16 décembre 2019, les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 (SYPESCO, SYNEB, SYNEFCT, SYNESEC, SYDEF, FENAREC, COSES SNEC) ont décrété une grève de 05 jours allant du lundi 16 au vendredi 20 décembre 2019 inclus reconductible dans les mêmes proportions à partir du lundi 06 janvier 2020 avec rétention de notes. Après l’échec de la conciliation, les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 ont déposé un autre préavis de grève de 14 jours allant du mardi 21 au vendredi 07 février 2020 inclus.

À la suite de certaines fausses informations qui circulent sur les réseaux sociaux, nous avons l’obligation de donner des précisions aux Maliens sur l’objet de notre grève en cours.

En réalité, les syndicats de l’Éducation signataires du 15 octobre 2016 demandent uniquement l’application de l’article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018, portant statut personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, de l’Enseignement fondamental et de l’Éducation préscolaire et Spéciale.

Ousmane Dicko : Le truc est que les politiques pensent que rien ne changera. Mais je jure devant Dieu qu’il y aura une révolution partout en Afrique contre les colons et les dirigeants locaux. Le peuple a compris sa place dans le pays et la nouvelle génération n’est pas capable de fermer les yeux.

Source : Info-Matin

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