Paiement des droits d’auteur : LE BON EXEMPLE D’ORANGE MALI

La société de téléphonie a payé 900 millions de Fcfa comme redevance de droit d’auteur, pour la période du 1er juillet 2017 au 31 décembre 2018.

 

Les artistes, auteurs compositeurs, arrangeurs, interprètes et plasticiens s’étaient retrouvés, mardi dernier, au ministère de la Culture pour assister à une cérémonie qui consacre l’aboutissement d’une lutte de longue haleine. En effet, l’opérateur de téléphonie mobile, Orange Mali, avait procédé au paiement de sa redevance de droit d’auteur, soit 900 millions de Fcfa, pour la période du 1er juillet 2017 au 31 décembre dernier. Le chèque libellé au nom du Bureau malien du droit d’auteur avait été déjà touché.
La cérémonie était présidée par la ministre de la Culture, Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, en présence de son collègue de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, du directeur d’Orange Mali, Brelette Ba, du représentant du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Badra Diop et de nombreux invités.
Il faut rappeler que la Loi N°2017/012 du 1er juin 2017 impose aux nouveaux opérateurs économiques installés dans divers créneaux d’exploitation, y compris le secteur de la télécommunication, de payer des droits d’auteur sur l’exploitation des œuvres musicales pour donner de la valeur ajoutée aux produits et services, sans contrepartie, pour les titulaires de droits d’auteur et droits voisins.
Pour la ministre de la Culture, qui tient à faire les choses dans la plus grande transparence, l’organisation de cette cérémonie marque trois changements de paradigmes. Premièrement, en décidant de payer aux artistes des droits d’auteur d’une importance financière sans précédent dans l’histoire de notre pays, Orange Mali ne fait pas que rendre justice. Elle pose aussi un acte de responsabilité sociétale en restaurant la liberté et la dignité des artistes et de tous les acteurs de différentes chaines de valeurs culturelles, auxquelles l’entreprise ouvre désormais la possibilité de vivre décemment du fruit de leur créativité.
Deuxièmement, a poursuivi Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, en appliquant la loi sur la propriété intellectuelle de façon si proactive, Orange Mali assume son rôle de locomotive et le devoir d’exemplarité qui sied à son rang d’entreprise citoyenne, économiquement performante et socialement impactant, parce que soucieuse de générer une croissance inclusive et des progrès sociaux partageables. Troisièmement, de par la nature publique de cette opération, Orange Mali inaugure aussi une nouvelle ère de transparence dans le processus de collecte et de paiement des droits d’auteur des artistes maliens, a-t-elle ajouté.
Par ailleurs, la ministre de la Culture a tenu à rassurer tous les artistes. « Nul ne sera lésé et la transparence prévaudra d’un bout à l’autre du processus de paiement des droits», a-t-elle promis. En outre, elle a salué la mémoire de tous ceux qui ont investi leur énergie dans cette bataille pour les droits des artistes à vivre de leur travail. «Cette bataille est simplement celle de la dignité. D’autres l’ont menée avant nous. Il s’agit, entre autres, de feus Bako Dagnon, Fantani Touré, Mangala Camara, et tous ceux qui assument leur part de lutte, mais qui sont partis avant d’avoir récolté le fruit de leur combat », a souligné la ministre.
Pour Mme N’diaye Ramatoulaye Diallo, l’histoire retiendra l’acte d’Orange Mali comme un tournant décisif dans la promotion et dans la valorisation de l’art et de la culture dans notre pays. «Si les droits d’auteur sont par définition une obligation juridique, s’en acquitter est une preuve de responsabilité citoyenne, et cela témoigne amplement des valeurs d’équité et de transparence d’Orange Mali», a-t-elle conclu.

Youssouf DOUMBIA

L’Essor

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