Normes de la concurrence dans l’UEMOA: la promotion de la bonne connaissance

Dans le cadre du ‘’Programme d’appui à l’intégration économique régionale et au commerce’’ (IERC), avec l’appui du ‘’Programme indicatif régional 10e FED’’ (Fonds européen de développement) de l’Union européenne, la Commission de l’Union économique monétaire ouest-africaine (UEMOA), organise du 7 au 11 de ce mois un séminaire national d’information et de sensibilisation sur la législation communautaire de la concurrence, au bénéfice des acteurs étatiques et de la société civile.

Outre les structures de régulation, la plupart des directeurs régionaux du Commerce, de la consommation et de la concurrence prennent part à ce séminaire qui revêt, sans nul doute, un intérêt capital, non seulement pour le pays, mais également, pour l’esprit communautaire au sein de l’UEMOA.
Les objectifs visés sont, entre autres, d’informer les participants sur les enjeux liés à l’importance des règles de concurrence dans le processus d’intégration régionale de l’UEMOA ; faire connaître ces règles communautaires aux différents participants ; favoriser la synergie entre les administrations chargées des questions de concurrence (générale et sectorielle) et les autres acteurs concernés ; faire un plaidoyer sur la nécessité de la mise en place d’un réseau national pour l’application des règles de concurrence.
La cérémonie d’ouverture, hier, dans un hôtel de la place, a été émaillée par deux interventions.
D’abord, le Représentant résident de la Commission de l’UEMOA, Mamadou Moustapha BARRO, remercié ‘’les autorités du Mali pour avoir accepté d’accueillir ce séminaire et contribué à son organisation’’.
Il a rappelé que créée le 10 janvier 1994 à Dakar, l’Union économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) a pour objectif essentiel, l’édification, en Afrique de l’Ouest, d’un espace économique harmonisé et intégré, au sein duquel est assurée une totale liberté de circulation des personnes, des capitaux, des biens, des services et des facteurs de production, ainsi que la jouissance effective du droit d’exercice et d’établissement pour les professions libérales, de résidence pour les citoyens sur l’ensemble du territoire communautaire.
C’est dans ce sens, a expliqué le représentant de l’UEMOA qu’il a été instauré l’Union douanière et le Tarif extérieur commun (TEC). Aussi, pour M. BARRO, les normes qui régissent la compétition gagneraient à être diffusées et partagées dans notre Union. Le défi étant le partage d’information, la transparence. Toutes choses sans lesquelles nous nous exposons à des distorsions très préjudiciables à l’intérêt de nos populations.
L’orateur a rappelé à l’organisation d’une série de séminaires nationaux d’information et de sensibilisation sur la période 2017/2018, de même que la décision de la Commission de l’UEMOA de poursuivre la vulgarisation des règles de concurrence auprès des professionnels, des juristes, économistes et de la société civile et d’appuyer les structures nationales de concurrence en vue de participer aux efforts de développement de la culture de la concurrence dans nos Pays. Dans la foulée, il a évoqué l’importance de la bonne connaissance des règles de la concurrence.
M. BARRO a souligné qu’au-delà des activités pédagogiques, le présent séminaire est un cadre privilégié d’échanges avec les acteurs autour de la législation communautaire de concurrence.
Ensuite, Adama Yoro SIDIBE, secrétaire général du ministère du Commerce et de la concurrence, a insisté sur l’intérêt de développer la culture de la concurrence auprès des professionnels, de la société civile.
Selon le représentant du ministre du Commerce et de la concurrence, les mutations rades de notre environnement commercial national et international nécessitent le renforcement de la compétitivité. D’où, le besoin, a-t-il expliqué, de mise à niveau des ressources humaines. Ce à quoi s’attelle son département, à travers les formations des agents, dans le but d’assainir le marché national et de promouvoir la concurrence au niveau communautaire ; identifier et éliminer les pratiques anticoncurrentielles, grâce à une meilleure application des règles de concurrence de l’UEMOA dans notre espace d’intégration.
L’ouverture officielle du séminaire national d’information et de sensibilisation a été suivie de la mise en place d’un présidium et par des débats très fructueux.

Par Bertin DAKOUO

Info-matin

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