NIAMANA GARBAL : Les femmes de l’URD volent au secours des déplacés

Après une conférence-débat sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale, le Mouvement national des femmes de l’Union pour la République et la démocratie (URD) a fait un don en nature aux centaines de déplacés du centre basé à Niamana Garbal. C’était à l’occasion de la fête du 8 mars.

Conférence-débat sur la paix, la sécurité et la cohésion sociale, don en nature aux déplacés du centre à Niamana Garbal… le Mouvement national des femmes de l’Union pour la République (URD) et la démocratie a opté pour cette formule pour célébrer l’édition 2019 de la Journée internationale de la femme.

Selon la présidente, Mme Adiawiakoye Ramatou Koné, la Journée internationale de la femme est une journée de symbolique pour les femmes et de manifestations à travers le monde pour faire le bilan de la situation des femmes. “Il s’agit de l’occasion de fêter les victoires et les acquis, faire entendre leurs revendications, afin d’améliorer leur situation”, rappelle-t-elle.

“Nous sommes en 2019, et il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs visés par la Journée internationale de la femme, ajoute-t-elle. Pour elle, certes les droits ont évolué mais le contexte sociopolitique et sécuritaire variant selon les pays et des préoccupations en matière de droit apparaissent”, déplorera-t-elle.

Le thème retenu cette année porte sur l’autonomisation des femmes. Tout en appréciant la pertinence du sujet, les femmes de l’URD ont décidé de débattre du thème : “Paix, sécurité et cohésion sociale : Quel rôle pour les femmes ? Le choix de ce thème développé par Mme Diarra Lala Camara, s’explique par la dégradation de la situation sécuritaire de notre pays depuis plus d’un an.

“Les femmes et les enfants payent un lourd tribut à cette situation qui a beaucoup affecté la cohésion sociale et le vivre ensemble. Les femmes au Sud comme au Nord et au Centre du pays, sont objets de toutes sortes de violences, de viol, d’agression, d’assassinat, de harcèlements sexuels. La situation de nos sœurs déplacées à Bamako, dans des sites de fortunes et dans des conditions d’hygiène dégradantes et humiliantes, nous interpelle en tant que femmes…” A qui la faute ? Pourquoi ça ? Que pouvons-nous faire ? Que devons-nous faire, s’interroge-t-elle.

 

Les déplacés de Niamana à l’honneur

Après cette conférence à la Maison du partenariat, une délégation a été accueillie à Niamana. Situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville, ce quartier est devenu le centre d’accueil des déplacés des zones affectées par les conflits communautaires au centre du pays.

La cour, située à une dizaine de mètres de la RN6, abrite 273 personnes. Parmi eux, 40 orphelins. Selon Mahamadou Traoré, la plupart de ces personnes sont venues après les évènements de Kolongo-Peul, intervenus le 1er janvier dernier et qui ont fait 37 morts. “Près de deux mois que ce camp de déplacés improvisé au garbal de Niamana est sur place mais bénéficie rarement de l’assistance du gouvernement. Même si le gouvernement n’a pas été à mesure de nous sécuriser dans nos endroits respectifs, à Bamako, il devrait venir en aide aux victimes. Mais depuis notre arrivée, aucune action concrète n’est venue du gouvernement…”, déplorera-t-il.

A l’en croire, seules quelques organisations humanitaires et hommes politiques font parler leur cœur. Parmi lesquels, Tabital Pulaku et le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé. “C’est Tabital Pulaku qui assure le logement ainsi que la restauration. Nous n’avons rien. En plus, le chef de file de l’opposition, l’honorable Soumaïla Cissé a remis un million de F CFA. Nous sommes conscients des défis, mais nous restons des citoyens victimes que le gouvernement devrait secourir “, reproche Mahamadou Traoré, avant d’apprécier le geste des femmes de l’URD. Pour lui, ce don en nature est un complément. “Le président de cette formation a été l’une des première personnalités à nous assister. Le coût n’est pas important mais le geste significatif”.

Bréhima Sogoba

L’Indicateur du Renouveau

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