Météo: outil de résilience face aux phénomènes extrêmes

Les administrateurs de l’Agence nationale de la météorologie (Mali-Météo) ont tenu, hier jeudi, au siège de l’Agence, sur la route de l’Aéroport de Bamako-Sénou, la 11e session de leur Conseil d’administration.

L’examen et l’adoption du Procès-verbal et de l’état d’exécution des recommandations de la 10e session et le rapport d’activités au 31 décembre 2017 ; l’état d’exécution des activités et celui du programme d’investissements au titre de l’année 2018, au 30 juin 2018, étaient entre autres, les principaux de l’ordre du jour.
La cérémonie d’ouverture de la session était présidée par le nouveau ministre des Transports, président du Conseil d’administration de l’Agence, Soumana Mory COULIBALY, en présence du directeur général de Mali-Météo, Djibrilla A MAIGA ; et de plusieurs administrateurs.
D’entrée de jeu, le ministre a fait part de sa satisfaction eu égard aux efforts que Mali-Météo ne cesse de déployer afin d’améliorer la qualité des services rendus surtout aux utilisateurs des différents secteurs socio-économiques du Mali.
« Vous contribuez à réduire considérablement leur vulnérabilité face à la variabilité et aux changements climatiques, conformément à la vision du Président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA », a-t-il témoigné.
En effet, a-t-il rappelé, cette session vise essentiellement à faire le point de l’état d’exécution des actions planifiées lors de la session ordinaire de décembre 2017. Ces actions, a-t-il noté, concernent le renforcement des infrastructures météorologiques de base ; la poursuite des opérations de pluies provoquées et l’assistance au monde rural ; l’amélioration et la diffusion de prévisions météorologiques pour la planification et la conduite des différentes activités socio-économiques, ainsi que la prévention des risques de catastrophes d’origine hydro- météorologique ; l’amélioration du réseau de communication et de diffusion de l’information météorologique et climatologique au public, la mobilisation des ressources financières en vue d’améliorer la résilience de notre pays face aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Face à la fréquence et l’intensité des phénomènes extrêmes, soutient le ministre Soumana Mory COULIBALY, la demande en informations météorologiques et climatologiques d’une grande fiabilité est de plus en plus croissante.
C’est pourquoi, a-t-il fait savoir, son ministère a soumis à l’examen du Conseil des ministres, le Plan stratégique de développement de la météorologie à l’horizon 2027 et son Plan d’action 2018-2022, qui est, à son avis, est un puissant outil de planification et d’aide à la prise de décisions. En effet, les activités envisagées touchent les secteurs vitaux de notre économie, notamment l’Agriculture, la santé, les transports, l’énergie, les ressources en eau, etc.
Par ailleurs, a indiqué le ministre, outre les points inscrits à l’ordre du jour, les administrateurs vont examiner deux documents majeurs dans le cadre de la gestion des ressources publiques et de la performance de Mali-Météo, à savoir : le contrat de performance de Mali-Météo et le compte de gestion audité par un Commissaire aux comptes.
Le ministre-PCA s’est dit convaincu qu’à l’issue d’échanges francs, fructueux et constructifs, seront formulées surtout des suggestions et recommandations pertinentes pour une bonne exécution des activités de l’Agence.
Quant au directeur général de Mali-Météo, il dira que le service national de la météorologie est confronté aujourd’hui à un certain nombre de défis. En effet, explique-t-il, le Mali est un pays vulnérable par rapport à la fréquence et à l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, notamment les inondations en cette saison des pluies, sur l’ensemble du territoire national, du Nord au Sud.
Le DG a rappelé qu’en début de saison de pluies, Mali-Météo avait prédit : « cette année, la saison des pluies allait connaître un léger retard ; qu’il y aura suffisamment de pluies ; qu’il y aura des inondations, et que la saison se terminera un peu plus tard ».
Selon le DG, la base des services météo, ce sont les stations d’observation météorologique.
À son avis, l’une des difficultés réside dans l’insuffisance des équipements. Avec les événements de 2012, toutes les installations du Centre et du Nord ont été détruites. Toute chose qui a pour le manquement de plusieurs données météorologiques. Ces dernières sont obtenues aujourd’hui grâce à l’évolution de la technologie, notamment les satellites et les radars offerts par le gouvernement.
Le budget 2018 de Mali-Météo, a révélé son DG Djibrilla MAIGA, est estimé à 5,5 milliards de FCFA prenant en compte le fonctionnement et les investissements.

Par Sékou CAMARA

 

Source: info-matin

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