Manifestation à Bamako : 300 ex travailleurs de l’HUICOMA réclament 8 milliards à l’Etat

Marche du Collectif des femmes ex-travailleurs de l’HUICOMA de Koulikoro à Bamako. Les manifestantes, qui ont tenté de « marcher nues » ce matin, réclament aux autorités un plan social de plus huit milliards de franc CFA après la privatisation de l’Huilerie Cotonnière du Mali en 2005. Mais selon la ministre du travail et de la fonction publique, « le gouvernement s’est engagé à verser la somme de 2 milliards 100 millions de francs CFA pour les travailleurs des sociétés Huicoma, au regard, selon elle, d’un protocole signé entre les différentes parties ».

Réunies donc à Bamako, les militantes du collectif des femmes ex travailleurs de l’HUICOMA ont tenté de « marcher nues », ce matin. Mais elles ont été dispersées par des gaz lacrymogènes de la police et de la gendarmerie. Les manifestantes, soutenues par quelques compressés, dénoncent « le non respect» du délai de huit semaines pendant lesquelles le gouvernement s’est engagé à payer les droits de 300 ex-travailleurs de l’HUICOMA.

Elles étaient une centaine de femmes membres du collectif des ex-travailleurs de Huicoma à battre le pavé depuis Koulikoro pour Bamako avec un seul objectif : rencontrer le président de la République sur leur situation. Mais celles-ci ont vu leur objectif estompé depuis Boulkassoumbougou où la police les a empêchées de rentrer à Bamako.

Pourtant avant cette marche, le gouvernement s’était engagé dans un délai de huit semaines à régler définitivement le paiement de leur plan social. Le collectif de femmes se dit « surpris » de voir avant ce délai un rapport du ministre du Travail qui accorde plus de deux milliards à vingt six retraités deux ans avant la privatisation.

Le ministre du Travail et de la Fonction publique a annoncé hier lors un point de presse que l’Etat a tenu toutes ses promesses en versant deux milliards cent millions de franc CFA. Cette somme selon elle, vise à payer les arriérés de salaires et indemnités. Une déclaration que les manifestantes qualifient d’ « infondée »

SourceStudio Tamani

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