Mali: le pays rend un dernier hommage à l’ex-président Ibrahim Boubacar Keïta

Le Mali a débuté un deuil national de trois jours ce vendredi 21 janvier, jour des obsèques de l’ancien président Ibrahim Boubacar Keïta, décédé dimanche dernier. Une journée en deux parties, avec le matin une cérémonie d’hommage et l’inhumation dans l’après-midi.

Avec notre correspondant à Bamako et notre envoyé spécialSerge Daniel et Franck Alexandre

Le camp A du génie militaire était paré, ce vendredi matin, des couleurs maliennes avec de larges bandeaux noirs, en signe de deuil et sur la place d’Armes, les FAMa au garde-à-vous. La dépouille d’Ibrahim Boubacar Keïta est arrivée, portée par six soldats.

Des invités de marque pour cette cérémonie sont venus rendre un dernier hommage au président Keïta. Il y avait là ses compagnons de route – anciens ministres et Premier ministre – et son fils Boubacar Keïta. Les autorités de transition étaient aussi présentes. Si le colonel Goïta n’a pas fait le déplacement, il a été représenté par le Premier ministre Choguel Maïga. Les militaires ont précipité la chute de l’ancien président, mais les morts ont toutes les vertus. L’heure est donc au recueillement et à la concorde.

Lors des différents discours, dont celui – poignant – de son fils et celui de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats, les intervenants ont rappelé que l’ancien président IBK était un grand serviteur de l’Etat.

Un parcours hors du commun. Et c’est pourquoi je pense et je témoigne qu’il a voulu donner tout ce qu’il pouvait au Mali. IBK n’est pas homme à regarder derrière lui, il a tout fait pour que les autorités de la transition puissent bénéficier de tous les accompagnants possibles. Pour le peuple du Mali, pour le Mali, pour la poursuite de l’œuvre qu’il a entreprise pour notre pays.

Reportage : la cérémonie d’hommage à l’ancien président

En revanche, si l’ambassadeur de France et celui de Russie étaient présents, les délégations de la Cédéao, un temps annoncées, n’ont pas fait le déplacement à Bamako. L’hommage à IBK ne sera donc pas l’occasion d’un événement politique. Pas de réunion de famille entre pays de la sous-région ; pas de possibilité, à l’occasion de ce deuil, d’évoquer une sortie de l’embargo qui frappe le Mali et une reprise du processus électoral, le retour de la démocratie au Mali à laquelle le président Keïta était très attaché.

Inhumation dans l’après-midi

Deuxième temps fort de cette journée : l’inhumation, à son domicile, dans la capitale malienne. Deux bus bondés sont arrivés de l’intérieur du pays et des tentes ont été dressées. Plus d’un millier de personnes se sont rassemblées dans sa vaste résidence, avec la présence remarquée de la classe politique locale toutes tendances confondues. Parmi les personnalités : Alioune Nouhoum Diallo, l’ancien président de l’Assemblée nationale.

Générosité, amour du Mali et fidélité en amitié sont les trois expressions qui sont revenues le plus souvent pour qualifier l’homme qui a dirigé le Mali de 2013 à 2020.

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