Après l’échec total de son gendre, Issa Kaou N’Djim, destitué, il y a seulement quelques semaines, du poste de Coordinateur général de la CMAS (Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Dicko), l’homme de la Mosquée de Badalabougou tente de refaire surface. Après une lutte acharnée contre le régime d’IBK aboutissant à la chute dudit régime, l’Imam Mahmoud Dicko voit le résultat de son combat partir dans l’eau. Car, aucune bonne augure ne lui promet la refondation du Mali, l’objectif principal de sa présence à la Place de l’Indépendance pendant des mois.
Faut-il le rappeler, depuis la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta, l’Imam Mahmoud Dicko avait pensé avoir accompli son devoir et atteint l’objectif escompté. C’est ainsi qu’il avait décidé de rentrer dans sa mosquée tout en promettant d’être regardant sur la gestion du pays.
Constatant bien que sa volonté de voir un Mali nouveau tend vers une direction contraire, l’Imam de la Mosquée de Badalabougou décide maintenant de refaire surface sur la scène politique nationale. Puisque son gendre, Issa Kaou N’Djim et les militaires putschistes à qui, il avait donné toute sa bénédiction l’aurait enfin déçu. Pourtant, il avait cautionné la rupture avec ses alliés du Mouvement du 05 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP), la branche politique du Mouvement contestataire du régime d’IBK pour construire un Mali Nouveau sans ceux-ci. Mais hélas, les attentes de l’Imam Dicko demeurent non comblées alors qu’il doit répondre devant l’histoire et face au peuple malien.
Comprenant aujourd’hui que les militaires ne peuvent plus faire la refondation du Mali sans les acteurs politiques pendant cette Transition, alors, Mahmoud Dicko, admettant qu’il a commis l’erreur de consommer la rupture avec les acteurs politiques du M5-RFP, tente de se rattraper enfin. Comment cela est-il possible ?
Boubacar DIARRA