Lutte contre la violence armée et ALPC : La création d’un observatoire en examen

Le secrétariat permanent de la lutte contre la prolifération des armes légères (SP-Cnlp) avec l’appui du Pnud a organisé un atelier de validation des termes de référence pour la création d’un observatoire national. L’ouverture des travaux était présidée par le lieutenant- colonel Adama Diarra.

 

Cette rencontre technique s’est tenue le mardi 21 septembre dans un hôtel de Bamako pour jeter les bases de la création d’une structure scientifique pour mettre à la disposition du Mali et ses partenaires des données fiables par rapport à la violence armée.

Ont pris part aux travaux une cinquantaine de participants venus des services techniques de la sécurité, les agents du SP-Cnlp, le CNT, l’Onef, l’Instat, la direction nationale des frontières, la direction nationale des collectivités et les partenaires techniques et financiers. Au cours de cet atelier, les participants ont examiné et validé les termes de référence pour la création auprès du SP-Cnlp l’observatoire nationale sur la violence armée au Mali (Ovam).

La mise en place d’un observatoire est plus que jamais nécessaire dans un pays comme le Mali ébranlé par une violence armée depuis 2012. Selon les statistiques, plus de 700 millions d’armes légères circulent dans le monde dont 100 millions en Afrique.

En effet, la présence des armes a réveillé les vieux démons dans plusieurs parties du Mali où il ne se passe pas un jour sans qu’elles soient utilisées par des groupes non identifiés pour commettre des exactions sur les pauvres populations civiles.

Le maire adjoint de la commune IV, Dramane Keita, au nom du conseil communal, a exprimé tout son soutien au projet de création de l’Ovam.

La représente de l’ambassade de l’Allemagne au Mali, Dr Hannah, a réitéré la disponibilité de son pays à accompagner la création de l’observatoire sur la violence armée au Mali.

« La prolifération des armes valorise l’instabilité et rend les conflits plus violents et empêche leur aboutissement à la paix », a laissé entendre le représentant de l’Union européenne, Zcaf Mustapha.

Partant, il a martelé que la violence nuit au respect du droit international humanitaire, menace les gouvernements légitimes, favorise le terrorisme, entretient la criminalité organisée et transfrontalière». Il a précisé que l’observatoire est financé dans le cadre du 11ème Feed (Fonds européen de développement).

L’observatoire, a- t-il estimé, sera un service qui fournit au pays des informations factuelles, objectives, fiables et comparables en matière de  prolifération des armes légères et de petits calibres.

Selon le secrétaire permanant de la lutte contre la prolifération des armes légères, le lieutenant-colonel, Adama Diarra, l’observatoire aura trois fonctions opérationnelles à savoir : la collecte des données, l’analyse et l’interprétation des données collectées, la production et la diffusion des rapports. Dans un premier temps, le rôle de l’observatoire sera de regrouper toutes les informations disponibles pour dresser un tableau national. A cet effet, il dressera un état des lieux de l’information à travers l’identification et la classification des fournisseurs d’informations sur les Alpc et la violence armée ainsi que les organismes partenaires potentiels.

Nouhoum DICKO

Source : L’Alerte

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