LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION : Le REFEDE-Mali outille des organisations féminines sur la CNULCD

Le Réseau des femmes pour les droits environnementaux au Mali (REFEDE-Mali) a organisé le lundi 14 septembre 2020 une journée d’échanges et de partage sur la convention cadre des nations unies pour la lutte contre la désertification et son plan d’action genre. La cérémonie d’ouverture était présidée par Kaba Diallo, chef section de lutte contre la désertification à l’Agence pour l’environnement et le développement durable (AEDD) en présence de la présidente du REFEDE-Mali, Mme Kouyaté Goundo Sissoko.

 

Le Mali, pays enclavé, très vulnérable aux chocs extérieurs et doté de ressources naturelles limitées, figure parmi les 10 pays les plus pauvres du monde. La pauvreté affecte plus de 60 % de sa population, dont un tiers vit dans l’extrême pauvreté. Aujourd’hui, 80% de la population malienne est rurale et dépend de la terre pour sa subsistance. L’économie malienne est essentiellement basée sur l’agriculture, l’élevage, la pêche, l’artisanat et le commerce. L’expansion de l’agriculture au cours des trois dernières décennies s’est traduite par l’exploitation des zones pastorales peu productives ou la destruction d’importants habitats naturels, notamment les terres boisées et les terres humides. Cette conversion figure au nombre des principales forces motrices de la dégradation des terres et à un certain nombre de causes profondes qui se recoupent dans le cadre stratégique, institutionnel et économique. Par conséquent, il est urgent de briser le cercle vicieux entre pauvreté et dégradation des terres en mettant en œuvre des stratégies qui donnent aux acteurs ruraux les moyens d’assurer leur subsistance tout en améliorant leurs conditions de vie et de promouvoir des activités agro-sylvo-pastorales durables en utilisant des pratiques utiles, efficaces et financièrement abordables. La disponibilité et la productivité des terres dépendent de la manière dont elles sont gérées afin de produire des denrées alimentaires et commerciales, et donc d’être source de revenus et fournir des bénéfices environnementaux ou services écosystémiques (fourniture de fibres, provision en eau potable, atténuation des risques climatiques). La République du Mali, frappée de plein fouet par la désertification, la dégradation des Mis des terres, la sécheresse et les changements Climatiques a signé la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), le 15 octobre 1994, avant de la ratifier le 31 octobre en 1995, entrée en vigueur le 26 décembre 1996, et a entamé la mise en œuvre de son programme d’action national contre la désertification.  C’est suite aux recommandations de la COP 10 en 2011 en Corée du Sud, de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD) faites aux pays parties, que le Mali a mis en place un comité technique sur le processus de définitions de cibles nationales volontaires de neutralité en matière de dégradation des terres. L’objectif de cette journée d’échange et de partage était de contribuer à l’amélioration de la compréhension des organisations féminines membres de REFEDE-Mali et ses partenaires sur la Convention cadre des Nations unies pour la lutte contre la désertification, son plan d’action genre pour une plus grande implication des acteurs locaux notamment les femmes dans sa mise en œuvre.

La présidente du REFEDE-Mali, Mme Kouyaté Goundo Sissoko a appelé les participantes à «saisir cette opportunité pour réaffirmer notre détermination aux côtés du gouvernement du Mali et mener des actions efficaces qui permettront de renverser la tendance à la dégradation des terres et des ressources naturelles. En évaluant la valeur de notre engagement et de notre disponibilité à travers ces échanges que nous allons entreprendre, nous aspirons non seulement à participer à notre propre promotion, mais aussi à faire naître en nous de nouvelles formes de citoyens pour le bien-être de nos communautés ». Elle a remercié les partenaires qui ont rendu possible la tenue de cette journée.

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