Lutte contre la délinquance juvénile en commune IV : Le maire Adama Berthé en guerre contre les ‘’drogués’’

Le mercredi 3 juillet 2019, à la faveur de leur Conseil communal ordinaire, les autorités de la Commune IV du District de Bamako sous l’égide de leur maire, El hadj Adama Berthé, ont décidé d’interdire formellement sur toute l’étendue de leur territoire, la vente et la consommation de la Chicha et du tramadol. Selon le communiqué final du conseil communal, toute personne qui se livrerait, désormais, dans leur commune, à la consommation ou à la vente de ces deux produits toxiques sera tracassée et sanctionnée sévèrement par la loi en vigueur en matière de lutte contre la délinquance juvénile et la dépravation des mœurs.

A l’issue de la réunion en Conseil communal, la Mairie de la commune IV du District de Bamako s’est engagée à éradiquer sur son territoire le trafic et la consommation de la Chicha et du tramadol qui ne cessent d’aggraver la délinquance juvénile et la dépravation des mœurs tant à Bamako qu’à l’intérieur du pays.
En effet, vu la loi en vigueur en République du Mali en matière de trafic et de consommation de drogue sous toutes ses formes, le Maire Adama Berthé a signé le texte portant ‘‘Décision n°0132 MCIV-BKO’’ axée sur l’interdiction formelle de la prolifération sur son territoire du narguilé (chicha), du tramadol et produits assimilés frauduleux. En son Article 1er, la Décision est clair et strict : «La vente et la consommation et la consommation de la Chicha et du tramadol sont formellement interdites sur toute l’étendue du territoire de la commune IV du District de Bamako». Mesure hautement appréciée par les citoyens de la Commune IV et de l’ensemble de la ville de Bamako. Car, elle permettra de circonscrire ou réduire considérablement cette autre source de dépravation des meurs et de délinquance juvénile dans notre capitale. En tout cas, courant cette semaine, la mairie de la commune IV a vu sa côte de popularité en hausse. Selon une source proche du maire Adama Bereté, l’objectif est d’enrayer ce phénomène qui est en train aujourd’hui de détruire la santé, les valeurs morales et intellectuelles et l’avenir tout entier de la jeunesse de notre pays. «La lutte contre la consommation et le trafic de ces produits toxiques est un combat de tous. C’est une guerre à gagner à tout prix », nous a confié M. Kéïta du quartier de Djicoroni-para, en Commune IV du District de Bamako. Notre interlocuteur invite, par la même occasion, les autorités nationales à accompagner cette mesure et la promouvoir dans toutes les autres communes de Bamako dans les autres capitales régionales. Ce, strictement dans l’esprit de l’Article 2 de la décision stipulant que: «Toute infraction aux dispositions de la présente décision sera constatée et poursuivie».
Répandue dans note pays juste quelques années seulement, ce phénomène de consommation du chicha (ou narguilé, ou encore chilam) et du tramadol est en train de faire des ravages au sein de la Jeunesse malienne. Cela, dans tous les milieux des jeunes et dans toutes les tranches d’âges.
Enfin, il faut rappeler que, selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), ces consommateurs de la chicha sont exposés à toutes les maladies cardiovasculaires et cancérogènes plus qu’un fumeur de cigarette. «…, une cigarette est fumée entre 8 à 12 bouffées sur une durée de 5 à 7 minutes. Or, la chicha est fumée entre 50 à 200 bouffées sur une durée de 40 à 60 minutes. Sachant qu’une cigarette contient environ 12 milligrammes de nicotine, le degré de toxicité d’une chicha contient 25 fois de plus de goudron et 125 fois de plus de fumée. En plus, les irritants, le monoxyde de carbone et les additifs sont inhalés par les jeunes lors des séances de chicha ».
En somme, la présente mesure d’interdire le trafic et la consommation de ces produits prohibés et dépravant est aujourd’hui au centre de tous les commentaires et est qualifiée d’encourageante. Cependant, tout le monde se demande objectivement si le maire Berthé et son équipe auront les moyens de leur politique pour le bien-être de leur municipalité.

Amadou N’Djim

Source: lepointdumali

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