Loi sur le genre: les femmes handicapées réclament leur quota

Ce vendredi 16 octobre 2020, une délégation de la Fédération Malienne des Associations de Personnes Handicapées (FEMAPH), conduite par sa Présidente, Mme DJIKINE Hatouma GAKOU, a été reçue au ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille. Entre les deux délégations, les échanges ont porté sur la situation des personnes vivant avec un handicap. Au cours cette audience, la FEMAPH a plaidé pour la prise en compte des femmes handicapées dans le quota réservé aux femmes à travers l’application de la Loi n° 2015-052/ du 18 décembre 2015 instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives.

 

À l’issue de cette rencontre, à huis clos, la Présidente de la FEMAPH s’est dite très satisfaite de cette rencontre avec le ministre la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Bintou Founé SAMAKE. «Nous avons su que nous avons une personne pleine d’humanisme. Nous avons su que nous avons une personne qui a de la considération pour les personnes vivant avec un handicap », a déclaré Mme DJIKINE Hatouma GAKOU. Avant d’ajouter : « ses réponses ne nous ont pas surpris, parce que c’est une femme engagée.»
Entre les deux parties, a-t-elle fait savoir, les discussions ont porté sur les points qui concernent la situation des personnes vivant avec un handicap. Selon elle, l’actuelle ministre Mme Bintou Founé SAMAKE accompagne la FEMAPH depuis qu’elle était la directrice de WILDAF, de 1994 à nos jours.
«Les femmes handicapées de la fédération ont reçu des formations sur les violences faites sur les femmes handicapées et les abus sexuels», a-t-elle témoigné.
D’ailleurs, a-t-elle expliqué, c’est pour toutes ses raisons que lors de la journée du 8 mars 2020, elle a été félicité et on lui a même attribué le titre de ‘’Championne d’égalité de chance’’.
«Nous avons parlé de l’autonomisation de la femme handicapée. Vous savez, la plupart des femmes handicapées ne vont pas l’école. À l’âge adulte, elles sont aux abords des routes. Donc, il faut un apprentissage, il faut une formation professionnelle et enfin, il faut qu’elles soient insérées. Nous sommes venues demander à Mme le ministre de faire en sorte que ses structures prennent en charge les femmes vivant avec un handicap. Surtout le FAFE (Fonds d’Autonomisation des Femmes et l’Épanouissement des Enfants) qui s’est déjà engagé avec un projet à Kayes», a-t-il dit.
De même au cours de l’audience du vendredi dernier, il été question du décret d’application de la Loi n° 2018-027 du 12 juin 2018 relative aux droits des personnes vivant avec un handicap. «Nous voudrions qu’il y ait le décret d’application de cette loi au cours de cette transition », a plaidé Mme DJIKINE Hatouta GAKOU.
Mais, l’un des points les plus importants discutés lors de cette rencontre a été incontestablement la prise en compte des femmes handicapées dans le quota réservé aux femmes à travers Loi sur le genre.
« Toutes les femmes en parlent, mais on a dit à Madame, où est l’implication de la femme handicapée dans la mise en œuvre de cette loi », a interrogé Mme Hatouma. Cette frange, dit-elle, si elle n’est pas oubliée, elle n’est pas automatiquement prise en compte.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : INFO-MATIN

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