Libération de 419 Maliens détenus en Guinée pour «rébellion» L’implication personnelle de l’Ambassadeur Modibo Traoré saluée par le CSDM

La situation des Maliens, récemment arrêtés puis relâchés en Guinée, était au cœur d’une conférence de presse animée, le vendredi 8 novembre dernier, par les responsables du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), au siège de cette organisation, à Bamako. Il s’agissait pour eux d’apporter des éclaircissements sur les conditions d’arrestation et de libération de ces Maliens, présentés comme des rebelles alors qu’ils n’étaient que des victimes de la société Qnet.

 

Rappelons qu’ils sont 419 Maliens concernés par cette situation. Ils avaient été arrêtés dans différentes localités de la Guinée, à savoir Siguiri, Kagbelé, Conakry et Kankan. La mobilisation autour de leur cas n’a été possible qu’avec la présence dans ce pays du président du CSDM, Chérif Mohamed Haïdara pour suivre le déroulement des concertations pour le Dialogue national inclusif. Il a notamment été invité sur plusieurs plateaux de télévision en Guinée pour expliquer que ces Maliens, contrairement à la description faite sur eux par les autorités de ce pays, ne sont pas des rebelles. Mais qu’ils étaient juste des victimes de la société de vente en ligne  » Qnet « .

Il a aussi rappelé qu’il y a quelques années, des dizaines de Guinéens avaient été arrêtés à Fana (Ségou) pour les mêmes raisons avant d’être relâchés après qu’ils eurent  prouvé que c’est cette même société qui les a floués. Face à la presse guinéenne, Haïdara Mohamed Chérif a pu démontrer que le regroupement des Maliens au sein d’une seule maison ne signifie pas qu’ils fomentaient la déstabilisation de la Guinée. Mais que cela fait partie du mode opératoire de cette société spécialisée dans la vente de divers produits en ligne.

Celle-ci fait appel aux membres d’une seule famille et se fait représenter par des personnalités locales pour crédibiliser ses interventions. Ainsi, au Mali, cette société n’a pas hésité à s’attacher les services d’Ousmane Madani Haïdara et l’actuel ministre en charge des Réformes et des Relations avec la Société civile, Amadou Thiam.

Tout en saluant la décision des autorités guinéennes de l’interdire dans leur pays, il a signalé que beaucoup d’autres pays ont tout simplement expulsé les responsables de cette société.

Pire, il a déclaré que les Nations Unies ont même produit un rapport contre elle dans lequel il est dit que cette société intervient aussi dans la vente d’organes humains. Il a ainsi invité les autorités maliennes à s’inspirer de l’exemple de la Guinée pour interdire cette société de toute activité sur le territoire national.

Haïdara Mohamed Chérif en a profité pour rendre hommage à l’ambassadeur du Mali en Guinée, Modibo Traoré et le Consul général, Aboubacar Maïga, qui ont effectué toutes les démarches administratives afin que les Maliens détenus dans ce pays soient relâchés et ramenés chez eux.

Notons qu’à travers cette situation, certains Maliens rapatriés ont perdu de nombreux biens. Le président du CSDM s’est engagé à se mettre à leurs côtés jusqu’à ce qu’ils soient remis dans leurs droits.

Par ailleurs, l’occasion de cette conférence a aussi été mise à profit par le président du CSDM pour évoquer les récents événements qui ont secoué son organisation. Pour lui, Moussa Diakité qui se réclame toujours président du CSDM en Guinée, ne fait plus partie de son organisation puisque son mandat a été révoqué depuis 2017. Il en est de même du cas de Beydi Dramé, frère cadet de l’actuel ministre des Affaires Etrangères, Tiébilé Dramé.

Selon Haïdara Mohamed Chérif ce dernier a été évincé de son poste de président de CSDM-France par ses propres membres, car il dirigeait un autre regroupement de la diaspora dénommée la Coordination Générale des Maliens de l’Extérieur (COGEMEX) portant les mêmes objectifs que le CSDM.

Par ailleurs, il n’a pas également hésité à s’attribuer le logo du CSDM. Pour ce faire, des mises en demeure lui ont été adressées par les avocats de cette organisation afin qu’il restitue ce logo.

Massiré DIOP

Source: l’Indépendant

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