Les orphelins de guerre : que deviendront-ils ?

Depuis 2012, le Centre et le Nord du Mali sont la cible fréquente d’attaques terroristes avec des victimes (morts, blessés et déplacés) à travers le pays. Parmi lesquelles, l’on dénombre  beaucoup d’enfants orphelins et sans abris. Que deviendront-ils ?

En effet, avec les fréquentes attaques terroristes au Nord et au Centre du Mali, certains enfants par coup de chance arrivent à migrer pour venir chercher refuge dans la capitale ou dans d’autres régions plus stables du pays.

Cependant, il y a aussi des innocents qui du jour au lendemain deviennent orphelins de père ou de mère ou bien même des deux parents. Ils se retrouvent sans repères.

Ils sont aujourd’hui nombreux, ces enfants orphelins, qui soit rejoignent les terroristes, soit deviennent des braqueurs ou autres bandits de grand chemin.

SD, nous raconte son vécu :

« Je suis orpheline de guerre, cette guerre qui m’a pris mes deux parents et certainement me hantera jusqu’à la fin de mes jours. Je les ai vu mourir sans pouvoir les aider. Ils ont par la suite amené toutes nos vaches et mon grand frère que je n’ai plus revu depuis ce jour. J’ai donc fui notre campement avec ma petite sœur et par chance après plus d’une journée de marche, nous fûmes aidées par des gens à bord d’un 4X4 blanc qui après avoir appris notre vécu nous ont amené jusque dans la capitale. Et par la grâce de Dieu, moi et ma petite sœur nous travaillons comme aide-ménagère chez de bonnes personnes».

Malheureusement, ce ne sont pas tous les enfants qui arrivent à avoir cette chance. Il y a ceux qui, après le traumatisme causé par l’acte terroriste, sont abandonnés à leur sort. Livrés à eux même, ils feront tout pour survivre devenant ainsi des rejets de la société. Les jeunes filles se prostituent pour survivre et les jeunes garçons rejoindront forcement le rang des bandits, drogués etc.

Ainsi, les autorités maliennes, les organisations humanitaires et les associations de défense des droits humains, doivent songer à aider ces pauvres enfants, qui n’ont pas demandé à vivre cette situation. Pour ce faire, elles doivent faciliter leurs insertions dans la société.

ADAM DIALLO

Source: Bamakonews
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