Le secrétaire général de la CSTM à l’occasion du 1er mai : « La CSTM et l’UNTM travaillent de plus en plus dans un climat de grande confiance »

A l’instar des autres pays de la communauté internationale, le Mali a commémoré, le mardi  1er mai, la 15ème édition de la fête du travail. A cette occasion, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Mali (CSTM), la deuxième plus grande centrale du Mali, a célébré la journée sous le thème ‘’Paix et justice sociale, pour la stabilité et la cohésion sociale’’ sur « La promenade des angevins » à Bagadadji.

C’était en présence de Housseyni Amion Guindo, ministre de l’éducation nationale, Mohamed Ali Ag Ibrahim, ministre du développement industriel, Hamadoun Amion Guindo, Secrétaire général de la CSTM, le maire de la Commune II, Cheick Niaré et plusieurs syndicalistes.

Le secrétaire général, Hamadoun Amion Guindo, a une fois de plus, attiré l’attention de l’opinion nationale et internationale sur la situation préoccupante du pays à travers un examen critique du vécu quotidien de la population sur la situation de l’insécurité, de l’éducation à l’école, de la santé à l’alimentation et la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale que la centrale avait d’ailleurs dénoncé en son temps à cause des germes de partition du pays qu’il renferme. « La crise sécuritaire a véritablement affecté le dispositif organisationnel des syndicats, affaibli la présence syndicale et remis en cause le respect des droits syndicaux et des autres droits humains. Les structures de base de nos organisations syndicales dans le nord et aussi au centre ont sombré ».

Pour Hamadoun Amion Guindo, la justice sociale est et demeure la seule alternative pour une véritable culture de la paix, de la stabilité sociale et de la cohésion nationale. Cette quête permanente de justice sociale, poursuit-il, est la traduction de la détermination syndicale au quotidien dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations et des travailleurs en particulier. « Malgré notre engagement affirmé et notre attachement à la légalité et au dialogue social face aux réalités socioéconomique d’un contexte national difficile, le gouvernement accorde très peu d’intérêt à la gestion de nos cahiers de doléance et des revendications. Notre centrale fait toujours l’objet de discrimination. Nous nous réservons le droit de ne pas égrener nos doléances, nos revendications et les accords signés sans lendemain avec le gouvernement dont une importante frange n’a pas encore à ce jour été satisfaite » a-t-il regretté. Il rappelle que la centrale et certains travailleurs et syndicats affiliés sont encore victimes d’injustice. Il s’agit entre autres de la demande syndicale relative à l’organisation effective des élections professionnelles afin de déterminer le niveau de représentativité de chaque centrale syndicale et de corriger son exclusion injustifiée des structures et organismes paritaires et consultatifs de dialogue sociale, des syndicats de la police et de la douane affiliés à la CSTM qui sont souvent discriminés, abusivement mutés ou sanctionnés, de la violation des droits au travail des travailleurs des mines et de l’énergie dont 15.000 sont victimes de licenciements abusifs, de contagion au plomb et pour lesquels aucune solution n’est encore trouvée, etc.

S’agissant de l’élection présidentielle qui aura lieu le 29 juillet, le patron de la CSTM a mis en garde : « En ce moment critique de la vie de note pays plongé dans l’insécurité, nous nous gardons d’interpeler qui que ce soit. Cependant, nous avons le droit de faire des mises en garde rappelant que quel que soit le citoyen qui aura le suffrage des peuples, les priorités qui vaillent sont et restent la sécurisation effective du territoire national ».

Le défilé des représentants des syndicats affiliés à la CSTM et des comités des travailleurs membres de la CSTM a été le temps fort de la cérémonie.

Bintou Diarra

 

Source: lechallenger

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