Le contrat du peuple

Le contrôle du pouvoir se fait par des institutions crédibles et fiables. Un peuple averti et non corrompu peut toujours alerter. Pour enrichir l’exercice démocratique et renforcer la transparence, le peuple ne doit en aucun cas opter pour les élus corrompus pour ne pas être tenu responsable de la chute.

Au Mali, l’histoire nous enseigne que le peuple s’est mis au service de ceux qui font son malheur. Tout d’abord, faudra-t-il penser à faire le bon choix quant aux représentants. Or, ceux qui sont censés représenter le peuple manquent de projet, de vision et d’aspiration pour la masse. Le peuple du Mali a besoin d’un manifeste identifiant les enjeux et adressé aux politiques. Pour le moment, c’est l’homme politique qui pense à la place du peuple en disant ce qu’il aime entendre. Après, c’est un autre agenda qui est exécuté. La prostitution politique n’est pas seulement cette légèreté de changer d’un parti à un autre, de changer de langage au profit d’un autre acteur, ou de la trahison pour se positionner. Elle consiste également à vendre sa dignité, à confisquer son avenir pour un intérêt éphémère. Aujourd’hui, qu’on en parle ou pas, un réseau de vente et d’achat de conscience est installé au Mali surtout dans la capitale, Bamako. Avec l’argent du contribuable, on peut tout acheter. À cause de l’argent, on peut tout vendre, même sa liberté, sa dignité.

Qu’est-ce qui ne se vend plus au Mali ?

À la veille de la présidentielle, on se rend compte que le sexe, la dignité, le vote… Il reste quoi encore ? Il faut un niveau très élevé de conscience sociale et un vrai sens de civisme pour éduquer le subconscient de la masse afin de rehausser le niveau de la prise de conscience. Pour le moment, je ne vois que du spectacle et la course au CFA. Je ne vois que la quête du plus offrant. Ce n’est pas un Mali de ce genre ni une jeunesse de cette catégorie que je veux. Nous cherchons à former des jeunes qui réfléchissent en termes de perspective. Notre combat réside non pas dans les propagandes ou dans le populisme, mais dans l’éducation mentale, dans la formation pour l’autodétermination, l’autodéfense intellectuelle, c’est faire émerger un Malien nouveau qui agit selon l’intérêt commun. Et dire que les politiques des 20 ans ont échoué et mis le pays en péril. Le nouveau vent qui aurait pu inspirer pour une autre mouvance est accroché à l’argent, à la haine et à la vente aux enchères. Ce n’est pas cette désolation, cet amalgame qui sauvera le Mali. À la jeunesse de faire attention car ce moment très grave nous interpelle tous.

La Rédaction

Le Reporter

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