LA SITUATION DES DROITS HUMAINS DANS LE MONDE EN 2018 : Amnesty international enregistre de graves violations des droits de l’homme

Le lundi 10 décembre 2018, l’hôtel Onomo de Bamako a servi de cadre à une conférence de presse organisée par l’Amnesty International au Mali. Objectif : présenter le rapport annuel 2018 qui explique la situation des différentes violations des droits humains constatées dans le monde au cours de l’année. C’était sous la présidence de Mme la directrice exécutive de l’Amnesty International au Mali, Ramata Guissé, en présence du coordinateur de campagne d’Amnesty International, Salif Fofana et du chargé des questions juridiques, Mohamed El-Bachir Singaré.

A l’entame de ses propos, la directrice Guissé précise dans son document d’analyse intitulé « Les droits humains aujourd’hui », que le présent rapport résume les différents cas de violation des droits humains qui ont été enregistrés dans les sept régions du monde. Et notamment en Afrique du Nord et au Moyen orient, en Asie de l’Est, du Sud-est et du Sud, en Amérique, en Europe et en Asie centrale. Pour le cas de l’Afrique, elle estime qu’en dépit de certaines avancées, nombreux ont été des gouvernements de l’Afrique subsaharienne, à violemment réprimer en 2018 la dissidence. Et qui ont continué à limiter les possibilités de défense des droits humains.

Selon ce rapport qui vient d’être publié, que ça soit le Niger, la Sierra Leone, l’Ouganda ou la Zambie, les gouvernements ont utilisé des méthodes de répression pour réduire au silence les défenseurs des droits humains, les médias, les manifestants de même que les autres voix de dissidence. Quant au cas de l’Amérique, le rapport souligne qu’en 2018, ce continent a été marqué par un climat de régression en termes de respect des droits humains, comme l’illustre ce document qui souligne les cas d’assassinats des défenseurs de l’environnement, de même que les dirigeants sociaux à tel point que la situation est présentement devenue alarmante dans certains pays comme la Colombie.

S’ajoutent à cela les crises des droits humains constatées au Venezuela et en Amérique centrale où les personnes sont obligées de quitter chez elles pour être en sécurité dans d’autres lieux. Sur le cas de l’Europe et de l’Asie centrale, la directrice évoque, qu’en 2018, cette partie du monde a été également marquée par la montée de l’intolérance, des discours de haine et de discrimination. Ce, dans un contexte de rétrécissement du champ d’action reconnu à la société civile. À cela, s’ajoute le cas des personnes demandeuses d’asile, celles qui sont réfugiées, la situation des migrants….

A ces constats, s’ajoutent les autres violations graves des droits humains qui ont été enregistrées en Asie de l’Est, du Sud et du sud-est et que déplore la directrice exécutive d’Amnesty International dans son rapport annuel 2018.

Mamadou Diarra

Source: Le Pays

Suivez-nous sur Facebook sur