Journée panafricaine des Femmes: la lutte contre le Covid 19 au centre des préoccupations

Le Secrétaire général du ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Chiaka MAGASSA, a présidé ce mardi 4 août la cérémonie commémorative de la 58ème édition de la Journée panafricaine des femmes, initialement célébrée chaque 31 juillet. Cette cérémonie sobre à cause du contexte de la crise sanitaire et sécuritaire que notre pays connait a été une occasion pour l’Organisation panafricaine des femmes au Mali de faire des dons aux déplacés du centre qui vivent dans les différents sites à Bamako.

 

C’était en présence de Mme DIALLO Kama SAKILIBA, secrétaire exécutive de l’OPF pour le Mali et des représentants des organisations qui militent pour le bienêtre de la femme.
Créée à l’initiative d’une grande militante féministe malienne, Awa Kéita, la Journée Internationale de la Femme Africaine (JIFA) a vu le jour en 1962 et promulguée par l’ONU et l’OUA, le 31 juillet 1963. L’Organisation panafricaine des femmes a placé cette édition 2020 sous le thème : « Femmes et COVID-19 : défis, enjeux et perspectives pour un développement socioéconomique durable ». C’est justement sur ce thème que M. MAGASSA s’est focalisé pour en appeler les Maliens à un élan de solidarité pour faire face à cette crise sanitaire. Selon lui, ce thème national invite le département et ses partenaires à contribuer aux actions de solidarité, et de lutte contre la Covid-19.
« Il s’agira de faire, en ce qui nous concerne, un plaidoyer à l’intention des décideurs, sur l’impact de la COVID-19, sur la situation socio-économique des femmes ; d’informer et de sensibiliser les populations, sur le respect des mesures barrières, en vue de stopper la propagation du virus, d’exprimer la solidarité des femmes africaines et maliennes, en faveur des personnes déplacées du centre », a-t-il précisé. Dans ce cadre, ils ont procédé au cours de cette cérémonie, à la remise de dons, aux déplacés du centre de notre pays. Ces dons sont ainsi composés de Kits de lavage de mains, de Gel hydro-alcoolique, de masques, de gants, de savons, de riz, d’huile, d’eau minérale et de moustiquaires imprégnées.
Le secrétaire général du département de la femme a, par ailleurs, salué l’évolution de l’OPF depuis sa création à nos jours et la participation effective de notre pays dans le processus de prise de décision de développement des femmes.
« En termes d’acquis et de réalisations, l’OPF dispose entre autres, d’un centre de lutte contre les violences faites aux femmes en Angola – d’un centre d’information sur les droits de la femme et de la fille en Namibie ; d’un centre d’éducation et d’Alphabétisation au Cameroun ; d’un jardin d’Enfants à Ouagadougou au Burkina Faso, des bureaux, un bosquet, un monument et un centre socio-éducatif au Mali. En plus, nous assistons à un développement majeur, de compétences féminines, de par l’Afrique, donnant lieu, à l’implication progressive des femmes, dans les instances de prise de décisions », s’est-il réjoui, avant d’affirmer que ce bilan assez évocateur a amené les Chefs d’État et de Gouvernement d’Afrique, à octroyer à l’OPF, lors de leur Sommet, en janvier 2017, à Addis-Abeba, le statut d’Organe Spécialisé de l’Union Africaine.
Quant à la Secrétaire exécutive de l’OPF au compte du Mali, elle a indiqué que la célébration du 31 juillet offrait aux Africaines un cadre d’échanges avec leurs gouvernements sur les contraintes majeures à leur bien-être et au développement du continent. À ce titre, l’OPF invite chaque année ses pays membres à célébrer le 31 juillet afin de créer l’opportunité de capitaliser les réalisations accomplies en faveur de l’égalité des sexes et de renforcer les débats autour des droits de la femme et du développement en Afrique, a-t-elle précisé. La secrétaire exécutive a, à ce fait, briefé l’assistance sur l’historique de cette organisation.
« Les femmes d’Afrique, au lendemain des indépendances de certains de leurs pays, en dépit des frontières artificielles de langues, d’opinions politiques, triomphant des contradictions décidaient de s’unir pour former une seule association afin de mieux se connaitre, d’échanger leurs expériences, de conjuguer leurs efforts pour l’émancipation de la femme sur le continent africain », a-t-elle martelé.
Pour le thème de la présente édition, Mme DIALLO dira qu’il est un devoir pour toutes les femmes africaines d’unir leurs efforts, pour bouter cette pandémie du continent.
« C’est de cela qu’il s’agit. Et nous y mettons pour que chaque Africain soit épargné de cette maladie », a-t-elle promis, avant de saluer les efforts de l’État et du ministère de la Promotion de la femme de l’enfant et de la famille pour ses activités en faveur de la lutte contre le Covid 19.

PAR CHRISTELLE KONE

Source : INFO-MATIN

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