A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré, hier, la Journée internationale de la liberté de la presse qui remonte en 1993. Cette année là, l’UNESCO et l’Assemblée des Nations unies ont proclamé le 3 mai Journée internationale de la liberté de la presse ouvrant qinsi la voie à la sensibilisation et à des échanges sur les préoccupations réelles de la presse à l’échelle planétaire.
Pour l’occasion, notre pays dédie une semaine nationale à la liberté de la presse. Le thème de cette 4è édition porte sur :«Responsabilités des médias pour des élections apaisées dans un contexte de crise».
La cérémonie d’ouverture de cette semaine était présidée par le ministre de l’Economie numérique et de la Communication, Arouna Modibo Touré, en présence du président delà Maison de la presse Dramane Alou Koné. Etaient aussi présents le président de la Haute autorité de la communication, Fodié Touré, le parrain de l’événement et également président du Comité national de l’égal accès aux médias d’Etat, Abdoulaye Sidibé ainsi que le représentant du ministre de l’Administration territoriale, Ibrahim Coulibaly.
«Notre pays est classé 115è sur 180, selon le classement de la communauté internationale sur la liberté de la presse», a annoncé Arouna Modibo Touré. Cette avancée montre que notre pays est dans la dynamique d’amélioration de la liberté de la presse.
Il a rappellé l’engagement de l’Etat aux cotés de la presse malienne et salué l’initiative des organisateurs avant de les inviter à revoir le libellé du thème, notamment de dire plutôt un «pays en post crise» au lieu de «pays en crise». Notre pays n’est plus en crise, a fait remarquer le ministre avant d’en appeler au sens de la responsabilité des journalistes en les invitant à faire un travail professionnel pour la réussite des élections apaisées.
Le président de la République, à travers le gouvernement, a toujours appuyé la presse malienne. Cela se confirme par l’acquisition de la nouvelle carte de presse, délivrée gratuitement par le gouvernement, a expliqué M. Touré. Il a aussi rappelé que le soutien de l’Etat n’a jamais fait défaut à la presse. Le département de tutelle, a-t-il dit, est en train de travailler sur la loi et délit de la presse en vue de sa relecture pour corriger les imperfections et faiblesses sur l’éthique et la déontologie de la profession.
Quant au parrain de l’événement, il a demandé d’observer une minuté de silence pour ceux qui ont donné leur vie pour la presse. «La presse malienne se caractérise par une extraordinaire cohésion», a souligné Abdoulaye Sidibé. Le Mali compte environ 400 radios, 100 journaux et 20 télévisions. Il a mis l’accent sur l’éthique et la déontologie de la pratique de la profession des journalistes. Notre engagement pour l’éthique et la déontologie peut nous éviter des dérivées car les journalistes ne doivent pas accepter de vivre à la merci des comptables.
«Le temps est donc venu de faire une autocritique afin de bien structurer notre environnement. Après 25 années de pratique, nous devons nous poser des questions sur la gestion de notre presse et se demander comment le journaliste malien est payé», a dit M. Sidibé, invitant les journalistes à combattre les maux qui gangrènent le milieu de la presse malienne, notamment la question d’argent.
Quant à Ibrahim Coulibaly, il a assuré que l’Etat est fin prêt pour le scrutin présidentiel du 29 juillet prochain. Toutes les dispositions sont prises. Les matériels indispensables au vote sont déjà disponibles. Des rencontres périodiques et des concertations ont régulièrement eu lieu aussi bien avec les acteurs qu’avec l’opposition pour une élection apaisée et transparente, a assuré M. Coulibaly.
Après les interventions, a été mis en place un organe d’autorégulation de la presse que préside notre consœur Ramata Diaouré. Composé de 7 membres, cet organe va accompagner la HAC dans sa mission en anticipant sur les problèmes et en orientant les journalistes en vue d’un épanouissement du secteur.
Amadou SOW
Source: Essor