INTRIGUES A LA CMDT : Comment Bakary Togola et Baba Berthé se nourrissent du sang des paysans

Le puits de diamant de Bakary Togola ne réside nulle part que dans l’octroi des marchés d’intrants destinés aux millions de petits producteurs de coton. Baba Berthé, l’actuel PDG de la CMDT, est son principal complice en tant que cautionneur technique au nom de l’Etat. Ce qui veut dire que les hectares de terre dont Bakary Togola se prévaut pour justifier ses immenses richesses n’est que pure diversion.

Depuis 2007, Bakary Togola préside la commission d’octroi des marchés de matériels, pesticides et engrais au sein de l’Union nationale des cotonculteurs du Mali. L’homme est le seul avec les différents PDG qui se sont succédés, à octroyer les marchés à qui, et au prix qu’ils veulent.
C’est la bagatelle de 100 milliards de F CFA que Bakary et ses acolytes (les différents PDG qui se sont succédé) gèrent à leur guise chaque année, et cela depuis 12 ans. Et c’est pourquoi même le président de la République n’a pas pu mettre fin au mandat illégal de Bakary. D’ailleurs, la loi Ohada l’exclut depuis 2013 de sa fonction de président des cotonculteurs. Cette loi stipule qu’on ne peut être président qu’une seule fois renouvelable.
Pour revenir au sujet du jour, cette année comme les autres années Bakary Togola et son complice actuel, le PDG de la CMDT Baba Berthé, sont à pied d’œuvre pour commettre le forfait qui consiste à donner des marchés à leurs amis.
Déjà, l’on apprend qu’ils sont en phase de l’analyse financière. Ce qui veut dire que l’adjudication n’est pas loin, qui consiste à donner le marché. Une certitude, des millions de cotonculteurs du Mali les attendent de pied ferme et entendent prendre une décision irrévocable lors des établissements des requêtes de financement établies par les organisations paysannes (OP). Ce qui pourra compromettre le remboursement des crédits.
Un paysan de la région de Sikasso, très remonté, nous confie que la commission qui fait le dépouillement doit normalement faire l’attribution des marchés et non une ou deux personnes. Autrement dit, Bakary Togola et le président de la CMDT ne devraient pas être les seules personnes habilitées à donner le marché des engrais.
Un collectif de défense des intérêts des cotonculteurs avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur la question en adressant des courriers au PDG de la CMDT, à Bakary Togola et au ministre de l’Agriculture, qui d’ailleurs n’a jamais été impliqué dans ce processus par le duo infernal actuel. Rien de concret n’a été dit par Bakary Togola suite à son interpellation.

Malheurs
Les petits producteurs payent les engrais de mauvaise qualité à un prix exorbitant. Par finir tout ce qu’ils gagnent vont dans le remboursement des crédits. C’est la misère de leur côté et ils ne savent plus à quel saint se vouer depuis l’avènement de Bakary Togola. Ce n’est pas tout, plus de 100 chefs de famille ont été mis en chômage cette année à cause de Bakary et son actuel complice Baba Berthé.
La cause de ces malheurs est dans l’attribution des marchés, des industriels maliens, à l’image de Toguna et autres ont été mis à l’écart au profit des importateurs très proches d’eux. Paradoxalement, les industriels maliens fournissaient de l’engrais de bonne qualité mais ont été mis à l’écart malgré leur rôle joué dans l’emploi des jeunes.
Mais le deal qui semble plus juteux que la fonction du président de la République a aveuglé Bakary et autres qui se moquent de l’appauvrissement continu des paysans. Sinon, dans les pays comme le Burkina et autres, la structure est rattachée à la présidence de la République. Ce qui a valu aux producteurs burkinabé d’avoir une usine d’égrenage de coton biologique à leur nom.
Le président de la République est invité à prendre à bras-le-corps cette situation qui risque de compromettre la culture du coton au Mali, surtout le financement de la campagne agricole 2018- 2019, car les paysans sont plus que jamais décidés.
On reviendra plus en détails sur le torpillage des prix, le mécanisme d’attribution mafieuse des marchés et pourquoi le coton biologique se vend au prix du coton conventionnel et autres…
A suivre.
Abdourahmane Doucouré

LA SIRENE

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