Intox et désintox: les égoismes sordides !

En manchette des canards, cette semaine, la fourberie du cinglé-gé de l’UNTM, KATILE, qui promet la lune et le soleil à ses camarades, pendant que Poulo se fourvoie dans un triomphalisme avilissant après la signature de l’accord de sortie de crise de la FEMAFOOT. Le vénal barbu national aux yeux injectés de sang, égal à lui-même, lui mettait à profit un meeting pour justifier les subsides d’officines internationales, en taxant le régime de prébendiers, parlant du problème foncier.
Face à la floraison d’INTOX, nous vous proposons la DÉSINTOX.
Lisez les piquantes PÉPITES de la semaine.

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La déloyauté
INTOX’
Selon le confrère ‘’Le Tjikan’’, le secrétaire général de l’UNTM, Yacouba KATILE, lors de la célébration de la fête du Travail, a soutenu : « les différents troubles sociaux sont dus entre autres à l’absence de négociation collective, à l’impossibilité de négociation collective, à l’impossibilité de conclure des accords d’établissement, au manque de dialogue social bien codifié ».

DÉSINTOX
C’est abracadabrantesque ! On dirait que le gabelou, qui a eu ses galons syndicaux au forceps, en évinçant une sommité de l’UNTM esseulée au moment critique, fait un saut dans l’inconnu par une telle sortie. Pas étonnant au regard de sa démonstration de force, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine, un certain jour de congrès au Palais des congrès (appellation à l’époque).
Il est tout autant possible qu’il fasse, à dessein un diagnostic erroné, d’une situation créée de toute pièce, surfant allégrement sur le tableau de la mauvaise foi.
Les observateurs avisés savent que les négociations perlées faisaient partie de la stratégie de la centrale syndicale. Elle avait fait le choix à l’époque de ne pas décréter de grève à l’échelle nationale pouvant paralyser le pays au regard de la crise à laquelle il faisait face. Elle-même avait décidé de surseoir à certaines de ses revendications. Le but étant de montrer qu’elle était « un syndicat responsable » qui se préoccupait de la vie de la Nation.
Pourtant, pendant que l’UNTM multipliait des gages d’apaisement, de bonne foi, elle donnait paradoxalement carte blanche à ses syndicats affiliés pour des revendications corporatistes propres. C’est cela la vérité historique : souffler le chaud et le froid.
À présent que le syndicat est rattrapé par son choix machiavélique, il tente de changer de fusil d’épaule en pointant du doigt l’approche actuelle sortie directement de ses entrailles.
Sinon, le dialogue social n’avait jamais fait défaut dans ce pays qui est à l’avant-garde des pactes sociaux. Il s’agit du Pacte social du 7 mai 1992 qui a été révisé en mai 2001 sous le nom de Pacte de solidarité pour la croissance et le développement. Depuis la conclusion du Pacte social en 1992, des négociations régulières ont eu lieu avec l’UNTM.
Le gabelou serait bien inspiré de retourner à ses cahiers, réviser ses leçons sur le syndicat qu’il dirige. Hélas, sans en avoir la carrure nécessaire.
« Nos prochaines revendications devraient sortir le Mali des profondeurs du classement des bas salaires dans l’UEMOA et de la CEDEAO ».
Attention au populisme et à la précipitation syndicale. Le gabelou connaît-il le PIB de tous ces pays pour aligner les salaires maliens sur ceux de ces pays ou les dépasser. Peut-être ? Mais pas certain. Ce qui l’est, est qu’on compare ce qui est comparable.
Une autre certitude est que les prix des denrées de première nécessité ainsi que ceux des céréales, chez nous, restent dans leur ensemble inférieurs à ceux pratiqués dans la région ouest-africaine. De même dans le domaine de l’amélioration des conditions de vie et de travail des agents de l’État, il a été procédé à une augmentation du point d’indice des fonctionnaires de 20 % sur la période 2015-2017. Ces mesures ont été renforcées par une baisse de huit points sur le taux d’impôt sur les traitements et salaires (ITS). Et de 2013 à ce jour, l’incidence financière pour l’État de l’octroi des primes et émoluments aux agents publics s’élève à 75 milliards de francs CFA. Et ce n’est pas exhaustif. Le salaire est aussi fonction du coût de la vie. Espérons que le camaradissime secrétaire général l’a compris en faisant bercer de faux espoirs à ses ouailles dans son réquisitoire du 1er mai.
« Il nous faut faire table rase de la politique actuelle des revenus et des salaires, établir plus d’équilibre entre les corps et les catégories, et le départ à la retraite ».
Ce n’est pas un syndicat qui décide de la politique de salaire d’un gouvernement. Il y contribue en tant que partenaire social. Manifestement, ce cinglé-gé n’est pas en terrain connu. L’équilibre entre les salaires ? Mon œil !
Les Anglais ont un proverbe qui dit : ‘’Charity begins to the home’’. Ce qui signifie : Charité commence au logis, c’est-à-dire qu’avant de se montrer bon, aimable et charitable à l’extérieur, il faut être chez soi d’abord bon père et bon maître. Ceux qui négocient ne devraient pas faire abstraction de cette sagesse en prêchant pour leur paroisse. La preuve en est que la revendication relative aux équilibres entre les corps et les catégories ne datent pas d’aujourd’hui et qu’elle est plus que jamais d’actualité. Si les catégories D, C, B ont été prises en compte par le passé, c’est qu’elles l’ont été insuffisamment. Mais bon ! Mets ça dans ta bouche vaut mieux que rester la bouche sèche. Le plus fort contingent des travailleurs va devoir se contenter de ce qu’on voudra bien négocier pour lui, à savoir des miettes.

Le mépris de soi
INTOX
Dans une interview accordée au confrère ‘’Le Procès-Verbal’’, le ministre des Sports déclare : « l’équipe de médiation a réuni les deux camps rivaux pendant deux jours. Les discussions ont abouti à un accord ».

DÉSINTOX
Deux choses pour lesquelles Poulo devrait librement rendre le tablier et ne plus réapparaitre dans le village, comme c’était le cas de ceux qui se rendaient coupables d’avoir enfreint les codes sociaux.
La première est que le ministre des Sports qu’il est n’a jamais réussi à réunir autour de la même table les protagonistes de la crise. Les interrogations restent d’ailleurs en suspens s’il n’a jamais eu l’intention de le faire. Une fois, le Président de l’Assemblée nationale, Issiaka SIDIBE, a réussi à le faire. La séance a tourné en queue de poisson.
La deuxième chose pour laquelle Poulo devrait se disqualifier est qu’une équipe de médiation mise sur pied, au pied levé, obtienne un accord, en seulement deux rounds de discussions, qu’il n’a pas pu décrocher en pratiquement 3 ans.
A la question de savoir si l’accord n’est pas un désaveu de sa décision de dissoudre le bureau fédéral, la réponse de Poulo est cinglante : « au contraire, c’est ma décision qui a permis l’accord de règlement de la crise ». Voici un semeur de zizanie qui se prend pour le messie, celui par qui est arrivé le salut du sport roi du Mali. Si c’est vraiment une décision aussi controversée qui a permis le règlement de la crise, alors grand merci Poulo. On te le revaudra là où de droit. Il y a des gens qui pensent que dès qu’ils ferment les yeux, le monde s’éteint.
Mais l’histoire retiendra que dans la pire crise du football un certain Poulo a pris la pire décision en suspendant le Bureau exécutif de la FEMAFOOT et en le remplaçant par un Comité de normalisation (CONOR) qui sort de ses bureaux comme le lapin d’un chapeau. L’histoire retiendra surtout que par l’obstination de cet apprenti sorcier à la vision manichéenne, le Mali a été suspendu de toute compétition.
Très snob, le fossoyeur du football malien soutient : « si la médiation a abouti cette fois-ci, c’est parce qu’elle intervenait après que le bureau fédéral avait été mis en position de faiblesse suite à sa dissolution ».
Le péché d’orgueil est l’un des 7 péchés capitaux, un des plus subtils et un des plus pernicieux. Ainsi, la médiation n’a aucun mérite. Poulo tire à lui la couverture ; c’est à lui que revient le mérite pour avoir déstabilisé le Bureau fédéral par sa décision de suspension. Il oublie que c’est justement cette décision qui a exacerbé la crise au point de nécessiter l’implication du Président de la République, du Président de l’Assemblée nationale, des Notabilités qu’ils citent lui-même naïvement. C’est cette décision impopulaire et incongrue qui a entraîné la suspension du Mali et qui a justement légitimé la commission de médiation qui lui enlève une grosse épine du pied finalement. S’il y avait à plastronner, ce devrait être à cette commission de le faire, mais qui garde le profil bas, consciente qu’elle est, qu’elle avait juste une mission à remplir et qu’elle l’a réussie. Faire et laisser dire, c’est ainsi que se comportent les grands hommes.
En répondant à la question s’il n’a pas perdu la face, face au président du Comité exécutif de la FEMAFOOT, Poulo répond : « vous parlez du retour de Boubacar Baba DIARRA comme d’une victoire de l’intéressé. Est-ce vraiment une victoire ? Je ne le crois pas ».
La question ne devrait pas être celle-là, d’autant plus que la réponse coule de source. Quand un ministre suspend un Bureau et que ledit Bureau revient avec à sa tête la personne dont la tête était mise à prix, cela s’appelle un désaveu. Il a perdu la face devant Boubacar Baba DIARRA qui a accepté des compromis, mais a obtenu le rétablissement de son Bureau ; même si ce n’est que pour 45 jours, c’est toujours une victoire éclatante. Il faut arrêter le dilatoire.
La vraie question est de savoir quelle conséquence Poulo tire de cette humiliation sans précédente ? Là encore, malheureusement, la réponse semble évidente : j’y suis, j’y reste. Poulo ne démissionnera pas pour l’estime qu’il a de lui-même, pour le respect dû à ses militants, ni pour rien au monde. Pis, il use de chantages à peine déguisés pour se maintenir et même changer l’ordre de préséance dans le Gouvernement en sa faveur. C’est tout le sens de cette question à laquelle il n’est pas étranger : votre force électorale ne se reflète pas dans votre représentation au gouvernement… Et à laquelle il s’empresse de répondre : « notre congrès qui se tiendra du 13 au 14 mai 2017 tranchera cette question ».
Parlant de la tentative de résiliation du sélectionneur national, après le naufrage des Aigles, à la CAN, au Gabon, le fooballeux en chef, en découd avec le Bureau fédéral : « mais le contrat en lui-même était mauvais, car il ne chargeait pas GIRESSE de remporter une coupe ».
La preuve est désormais établie que cet homme ne connaît que dalle en matière de contrat avec les entraîneurs. En tant que président de club, a-t-il déjà engagé un entraîneur avec l’obligation de remporter la coupe du Mali ou être champion du Mali ? La pratique, au niveau des entraîneurs nationaux, ce sont des objectifs mesurés de qualification dans un premier temps. Puis, à un certain stade de la compétition (demi-finale ou finale), il y a des primes spéciales, en cas de victoire, qui sont promises. Nulle part, on a vu un entraîneur recruter avec l’obligation de remporter la CAN ou la Coupe du monde. Par conséquent, le Bureau fédéral ne pouvait pas en faire une clause du contrat le liant à Alain GIRESSE.
Quant à virer l’entraîneur, parce que l’équipe s’est noyée au Gabon, le Bureau fédéral verse dans la fébrilité. Malgré l’échec de la CAN, 50 % des objectifs sont atteints, à savoir la qualification à cette compétition continentale. Il reste encore les 50 % qui portent sur la qualification à la Coupe du monde. Et même si le Mali n’y était pas qualifié, GIRESSE aurait tenu 50 % de ses engagements.
Donc, c’est moins le contrat qui est en cause que la maladresse dont a fait montre le Bureau fédéral en voulant résilier son contrat avec le coach national.
Poulo, dans sa vindicte, enfonce le clou : « au lieu d’assumer sa faute (la signature d’un mauvais contrat), le bureau de Diarra a voulu se débarrasser du sélectionneur Giresse. Et pour cela, il m’a demandé de verser au sélectionneur des indemnités de départ de 300 millions de FCFA. J’ai refusé net ».
Excellente décision et certainement la seule sensée concernant la Fédération malienne de football. Il n’y a aucune raison d’engloutir 300 millions FCFA pare qu’un Bureau fédéral a pris une décision hasardeuse. Parce que jusque-là, GIRESSE est parfaitement en phase avec ses obligations contractuelles. Mais ce n’est pas l’explication que donne le ministre pour justifier sa décision. Il se perd plutôt en mauvais souvenirs de son enfance difficile qui lui inspire que la construction d’écoles, de centres de santé serait plus utile que de donner 300 millions FCFA à GIRESSE. Sauf que la construction d’écoles et de centres de santé n’est pas de son ressort. Il y a des départements qui s’en occupent avec plus ou moins de bonheur. Voici un ministre prétentieux qui n’a pas fini d’éteindre le feu chez lui et qui veut aider son voisin.

L’exploitation de la misère
INTOX
Le confrère ‘’L’Indicateur du Renouveau’’ rapporte que présent au meeting de mobilisation des victimes de la prédation foncière, Dr Oumar Mariko, député élu à Kolondiéba, a accusé le Gouvernement : « je pense que l’Etat dans lequel nous sommes est un État de prédateurs, qui est constitué de bourgeois rentiers d’Etat ».

DÉSINTOX
Une charge violente d’un maître chanteur mené par un instinct grégaire incompressible qui n’était pas moins attendu de la part du Gouvernement. Cette affaire de foncier est devenue un fonds de commerce pour les esprits chagrins, un combat d’arrière-garde d’une opposition stérile et tatillonne. Le barbu national s’est imposé comme le champion de l’exploitation de la cause des désespérés, excellant dans ce qu’il reproche à l’État. C’est un secret de polichinelle, les accointances douteuses avec certaines officines internationales qui distribuent le fric à tour de bras à ceux qui enfourchent le cheval de ce combat du foncier. Pardon, à leurs suppôts locaux qui vendent leur âme au diable pour des broutilles qui sont détournées de leur finalité, à des fins politiques. Les victimes ou celles présentées comme tel ont comme lot de consolation, des discours harangueurs de ces suppôts en réalité en quête perpétuelle d’un vivier électoral. Où est-ce que le barbu national fait-il ses meilleurs scores électoraux ? C’est connu et cela ne relève pas du hasard. Pour lui, le profit est double : un trésor de guerre et un bétail électoral mystifié et cocufié à outrance. Dans ce commerce immonde, l’État sert de pièce d’échange. Le stratagème est connu. Le loup ne sera jamais un agneau tout comme le barbu national ne sera jamais un défenseur de la cause des pauvres pour eux-mêmes.
Il poursuit son invective : « (…) Et ces rentiers d’État, après avoir liquidé les entreprises et sociétés publiques, ont trouvé que la terre est un élément qui permet d’avoir de l’argent ».
Accusation calomnieuse ! Les plus grands spéculateurs fonciers de ce pays sont connus et ne se recrutent pas dans la fonction publique qui compte bien sûr ses brebis galeuses. Et de leur posture plutôt d’analphabètes, ils n’ont pas pu liquider les sociétés et entreprises d’État. Là, la mauvaise foi du barbu national lui joue des tours. Au demeurant, la liquidation de ses sociétés et entreprises était une exigence des institutions de Breton Woods amplement justifiée par leur mauvaise gestion endémique. Le barbu national a-t-il eu l’honnêteté intellectuelle d’expliquer cela à ses proies ? Non ! Il préfère entretenir une confusion des rôles et des genres, question de s’aliéner la sympathie de l’auditoire et de diaboliser ceux qui sont au pouvoir.
Aujourd’hui, la terre est un moyen d’avoir de l’argent, mais pour tout le monde, y compris ceux qui viennent soulager leur conscience sur les épaules d’un monstre politique sans état d’âme. Quand on décide librement de vendre son champ de culture à un opérateur économique pour ensuite payer une moto Dragon et convoler en secondes noces, cela fait-il de l’Etat un prébendier ou un rentier ? Quel combat mène le barbu national, avec les subsides étrangers qui lui sont alloués pour étouffer cette velléité qui gagne du terrain ?
« (…) Donc pour cette raison, ils ont créé des agences immobilières partout ». Comme le barbu national en a créé des radios pour coloniser intellectuellement les populations. Ce qui entraîne une disette intellectuelle qui est pire que créer des pauvres matériellement. Il est facile de jeter la pierre aux autres. Si les agences foisonnent comme il le prétend, il n’est pas à exclure qu’il en ait lui aussi, lui qui n’a jamais quitté les allées du pouvoir. Aussi, serait-il tout aussi coupable que ceux qu’il se plaît à vilipender, à mettre au pilori. Dans ce pays, il n’est pas donné à tout le monde de monter dans l’arbre de la transparence. Alors, sachons raison garder. Le barbu national, quoi qu’en pensent ceux qui sont sous sa possession, n’est pas un modèle d’intégrité et ne le sera probablement plus jamais.

 

Source: info-matin

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