INTERPELLATION DU GOUVERNEMENT HIER A L’ASSEMBLÉE NATIONALE, SUITE AU MASSACRE D’OGOSSAGOU

L’absence du Premier Ministre a cristallisé les débats.

Suite au carnage d’Ogossagou, dans le cercle de Bankass, le 23 mars dernier où plus de 160 civils ont été froidement assassinés par des terroristes, l’Assemblée Nationale a décidé d’interpeler le Gouvernement afin qu’il s’explique sur les tenants et les aboutissants de cette tuerie de masse afin de prendre des mesures pour qu’une telle tragédie ne se reproduise. Nombreux étaient les députés et les observateurs qui s’attendaient à la présence du Premier Ministre au sein de l’hémicycle, comme ce fut le cas le 7 janvier 2019, suite aux tueries de Kolongo, le 1er janvier dernier. Mais, à la place du Premier Ministre, le banc du Gouvernement était occupé par le ministre de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général Salif TRAORE, assisté de Mme DIARRA Racky TALLA, ministre du Travail, de la Fonction Publique, Chargée des Relations avec les Institutions. Dès l’ouverture des hostilités, le deuxième intervenant, Mohamed TOUNKARA, élu RPM (majorité) à Kita, fut le premier à se plaindre de l’absence du Premier Ministre à l’hémicycle hier mercredi et a invité la représentation nationale au report de la séance jusqu’à ce que Soumeylou soit présent à l’Assemblée Nationale.

Le point de vue du député TOUNKARA de la majorité parlementaire, a été appuyé par l’opposition. Mais, un autre élu de cette même majorité, en l’occurrence, Mamadou DIARRASSOUBA, 1er questeur, a rappelé qu’en 2015, alors que Modibo KEITA était Premier ministre, il s’est absenté lors d’un débat similaire. Et pour autant, cela n’a pas empêché la tenue dudit débat. Le président de l’Assemblée Nationale, Issaka SIDIBE, sur conseil du Secrétaire général de l’institution, a rappelé à son tour les dispositions de l’article 94 du règlement intérieur qui stipulent que lors des interpellations ou question orales à l’Assemblée Nationale, le banc du Gouvernement est occupé par le Premier Ministre ou son représentant, assisté d’un ou des ministres. Après cette mise au point, les débats pouvaient commencer. (…)

PAR DABA BALLA KEITA

NOUVEL HORIZON

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