Grogne au sein des huileries du Mali: vers la création d’un nouveau syndicat

Rien ne va plus au sein de l’Union faitière des huileries du Mali. Le bureau de la fédération, qui est mise au banc des accusés par plusieurs de ses membres, semble bien parti pour connaître une scission dans ses rangs.

C’est du moins, l’information qui circule sous les manteaux, depuis plusieurs jours, dans la capitale. Ces rumeurs, pour les moins crédibles, qui alimentent les causeries dans les salons feutrés de Bamako, font état de la création imminente d’une nouvelle union syndicale des huileries du Mali par une frange importante des responsables de ces unités industrielles qui ne se reconnaissent plus en leur syndicat mère.
De sources concordantes, le nouveau syndicat qui sera mis en place incessamment sera affilié à l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm). Sa création, selon nos informations, est la conséquence des frustrations nées du « manque de transparence, du clientélisme ainsi que de la mauvaise gestion dans la répartition des graines de coton de la Compagnie malienne de développement des textiles (Cmdt). Ceci est d’autant plus vrai que les promoteurs d’huileries, pour mieux faire tourner leur usine, sont obligés de se rabattre sur d’autres pays voisins en vue d’importer la matière première qui leur est nécessaire.
Autres griefs non moins importants, qui ont provoqué ce lever de boucliers du groupe des dénonciateurs reposent sur le comportement condamnable et blâmable de certains agents de la douane au cours des procédures administratives de dédouanement des graines de coton importées.
Outre ces récriminations, il est aussi reproché à la Fédération nationale, citée ainsi sur la place publique, son laxisme et son incapacité à ne pas défendre comme il le faut les intérêts des huileries, dont les membres sont laissés pour compte. Un fait incontestable qui semble largement partager, selon nos sources, par nombre de personnes qui interviennent dans ce secteur.
Et le pas est vite franchi pour dénoncer le fait que ce sont plutôt les premiers responsables de la fédération qui se « sucreraient » sur le dos de leurs membres. Vrai ou faux ? En tout cas, il nous est revenu que la plupart des unités industrielles auraient annoncé leur adhésion à ce nouveau syndicat qui sera lancé le mois prochain. En tout cas, les membres de ce syndicat sont plus que jamais déterminés à défendre les intérêts de cette corporation.

Par Mohamed D. DIAWARA

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