Financement de l’habitat social et écologique au Mali : Le ministre Bathily exhorte les coopératives et les banques à privilégier le mécanisme de prêt-acquéreur

Le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières, Mohamed Ali Batilly, au nom du premier ministre, a présidé les travaux de l’assemblée générale annuelle de la Confédération des sociétés coopératives d’habitat du Mali (CONASCOH-Mali) avec à ses côtés, les représentants du ministère de la Solidarité et de l’action humanitaire et la mairie de la commune IV. Face aux responsables et aux adhérents du mouvement coopératif, il a prôné la nécessité de promotion du prêt-acquéreur par les banques comme une solution idoine au financement de l’habitat social.

Venus très nombreux pour cette assemblée générale annuelle 2017, les membres de la CONASCOH présidée par Moussa Koné ont débattus plusieurs  points étaient inscrits à l’ordre du jour: présentation et l’examen du rapport narratif et moral du président de la CONASCOH-Mali, du rapport financier du trésorier général, l’adoption des rapports, la présentation et la validation du programme d’activité 2017-2018, le budget de construction et de fonctionnement ainsi que les points divers.  Moussa Koné de rappeler que sur instructions du président de la République et du premier ministre, les départements de tutelle (Habitat et Solidarité) se sont attelés à la résolution de leurs difficultés. Le bureau de la CONASCOH a été reçu à deux reprises par le ministre Mohamed Ali Bathily, au cours quels, les dossiers de validation de l’étude sur le prêt acquéreur pour la construction  de logements écologiques pour les coopérateurs et les cas de litiges sur les parcelles de certaines coopératives ont été  discutés.

Si l’Etat a consenti beaucoup d’effort pour les coopératives d’habitat, à travers des mises à disposition de parcelles, M. Koné de regretter que « les programmes immobiliers des sociétés coopératives soumis à l’Office malien de l’habitat (OMH) pour appui  depuis l’acquisition de leurs terrains à partir de 2005, n’ont connu aucune suite. Les programmes sont restés sans réalisation et comme la nature à horreur du vide, la plupart des terrains font l’objet de convoitise, de réclamation par individus ne disposant que des titres provisoires contres des titres fonciers en bonne et dû forme donné par l’Etat, de procès, de retrait et de réattribution ».

En réaction à ces constats, le ministre de l’Habitat, de l’urbanisme et des affaires foncières, Mohamed Ali Bathily, après avoir salué le concept de coopérative d’habitat, a regretté le fait que mise en œuvre de celui-ci soit bloqué par la même administration publique qui l’a initiée. En effet, dira t-il, il faut des outils complémentaires pour faire face aux besoins de logements. « Aujourd’hui, il y a beaucoup de difficultés dans le secteur à cause des contradictions entre l’habitat et l’urbanisme. Au Mali, l’urbanisation est encore dans l’informel et incontrôlé. Or, on ne peut pas maîtriser une ville tant que nous maîtrisons pas le foncier » a souligné le ministre.

Pour  faire face à la forte demande de logement estimée à 450 000 unités au Mali, il dira que « l’Etat ne peut pas jouer le rôle de maçon », c’est-à-dire construire  une maison pour tous les Maliens, il doit développer des politiques et des mécanismes pour permettre aux professionnels et aux banques d’investir dans le logement. Il a invité les coopératives d’habitat et les banques à privilégier  le mécanisme de prêt acquéreur à travers lequel, de grandes sociétés qui vont réaliser les logements, seront soldées par les banques dans l’immédiat à travers des prêts accordés aux bénéficiaires  des maisons qui vont les rembourser mensuellement à la banque.

Ibrahim Youssef  

Sourcelejecom

Suivez-nous sur Facebook sur