Un enfant trouve et manipule une grenade active: “On a frôlé le drame”

Un enfant qui jouait sur les bords de la rivière Ill à Horbourg-Wihr (Haut-Rhin) a trouvé et manipulé une grenade à fusil de la Seconde Guerre mondiale, encore active mais toujours goupillée et qui n’a pas explosé, a-t-on appris lundi auprès des démineurs.

L’enfant a trouvé samedi après-midi cet objet métallique rouillé sur la berge et l’a rapporté à sa mère. Celle-ci lui a aussitôt demandé de le poser par précaution, et elle a averti le maire, évoquant alors “un objet trouvé”.

 

Mais au vu de la photo de l’objet reçue dimanche matin, et en se rendant sur place, les services municipaux ont pris conscience du danger que pouvait représenter cette grenade. Ils ont fait appel aux démineurs du service interdépartemental de sécurité civile de Colmar.

 

“On a frôlé le drame, cet enfant a eu beaucoup de chance!”, a souligné Dominique Berlet, un des deux démineurs intervenus sur l’engin.

 

“C’est une chance que la goupille ait toujours été en place”

“Il s’agit d’une grenade à fusil américaine de type ATM 9, donc spécialement conçue pour être tirée à partir d’un fusil. En l’occurrence, on peut même voir qu’il s’agit d’une grenade antichar, avec une petite charge creuse, qui date très probablement des combats de la Poche de Colmar, au début de l’année 1945. Elle n’avait pas servi et a été oubliée là. Elle a sans doute séjourné dans l’eau pendant des années, mais comportait heureusement toujours sa goupille de sécurité, ce que je n’ai pu observer qu’une fois sur place”, a-t-il ajouté.

 

“C’est une chance que la goupille ait toujours été en place, sinon la manipulation d’un tel engin est très dangereuse. Ne serait-ce que si on la fait tomber, elle peut alors exploser”, a-t-il encore mis en garde.

 

Message de prévention

Les autorités insistent sur l’importance de ne jamais déplacer ou manipuler d’objet suspect et d’avertir aussitôt les forces de l’ordre ou la mairie.

 

Le service de déminage de Colmar, qui compte 11 démineurs, est appelé à intervenir très régulièrement, avec 500 demandes par an rien que sur le Haut-Rhin. Il s’agit principalement de munitions datant de la Seconde Guerre mondiale, sur la plaine d’Alsace et dans les environs de Colmar.

 

Il y a en revanche davantage d’explosifs datant de la Première Guerre mondiale dans les Vosges, sur les crêtes ou dans le Sundgau, dans le Sud de l’Alsace

Source : 7sur7.be
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