Pour «Viol collectif » sur la personne de Doussouan Keita Soula Diarra et Baba Traoré condamnés à 20 ans de prison

La Cour d’assises de Bamako s’est penchée, hier, mercredi 30 octobre, sur l’affaire de «viol collectif» impliquant trois jeunes (Simon Koné, Soula Diarra et Baba) sur la personne de Doussouan Keita. C’était dans la salle N°3 de la Cour d’Appel de Bamako.

 

Les faits se sont déroulés courant 2017, en Commune V du district de Bamako. Doussouan Keita était employée comme aide-ménagère chez Dily Touré, à Baco-djicoroni Golf. Cette dernière partie en voyage laissa la responsabilité de sa maison à Doussouan et  à son gardien, Sam Sanou.

C’est ainsi que Simon Koné profitera de l’occasion pour nouer une relation avec Doussouan jusqu’à l’arrivée de sa patronne. Mais, il avait auparavant proposé une sortie à celle-là, qui s’opposera catégoriquement à cette demande. Dans la nuit du 29 au 30 juillet 2017, Simon repéra l’aide-ménagère parmi les spectateurs du «Balani show». Du coup, il l’amena de force dans une maison en chantier. A trois, Simon Koné, Baba Traoré (âgé de 23 ans) et Soula Diarra (âgé de 30 ans) abusèrent de la demoiselle Doussouan. Comme si cela ne suffisait pas, le lendemain de leur forfait, ils racontèrent leur sale besogne au gardien Sam Sanou, qui travaille dans la même famille que la pauvre bonne. Et ce dernier informera leur patronne Dily Touré, à son retour.

Outrée par cet acte, elle aurait dit à sa domestique Doussouan Keita de porter plainte contre les auteurs de ce crime.

Dans  l’arrêt de renvoi, il est établi que l’inculpé Simon Koné est décédé, le jeudi 11 Octobre 2018, au Centre de Santé de référence de la Commune III du district de Bamako, suite à une courte maladie. Et qu’aux termes de l’article 8 du code de Procédure pénale du Mali, l’action publique pour l’application de la peine s’éteint par la mort du prévenu, de l’inculpé ou de l’accusé.

A la barre, Soula Diarra, un gardien dans la même rue que les autres complices du «viol collectif» et la victime, affirmera à la Cour qu’il a juste pris la main de Doussouan lors de l’acte de pénétration. Avant de nier toute accusation pour la tentative de viol. Chose que Baba Traoré, un autre accusé, confirmera. Mais, il reconnaîtra quand même les faits à lui reprochés.

Quant à la victime, elle dira à la Cour que les propos rapportés par les auteurs sont faux, «Je suis allée à la grande porte de notre famille pour vérifier si mon grand frère était là-bas. Puisqu’on m’avait fait croire à travers Sam Sanou que mon grand frère était à la porte», a-t-elle rapporté. Et d’ajouter : « c’est au cours de cette recherche que Simon et Baba m’ont persuadée de venir causer avec eux. Car il devait rentrer le lendemain au village. Ils n’ont pas pu m’entraîner de force. Mais, ils ont demandé le concours de Soula Diarra, qui leur a prêté main forte afin qu’ils puissent abuser de moi ».

Aux termes des débats, la Cour dans son verdict a condamné Soula Diarra et Baba Traoré à 20 ans de réclusion chacun, conformément à l’article 226 du Code pénal, et au remboursement des dépenses médicales de la jeune fille après le viol, qui s’élèvent à 53.000 FCFA.

Oumar BARRY et Ababacar DIOUF

Source: l’Indépendant

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