Jugé pour » pédophilie « : Bourama Sagara écope de trois ans de prison ferme: La Cour d’assises de Bamako a condamné Bourama Sagara à trois ans d’emprisonnement pour » pédophilie » sur deux petites filles mineures

Cette affaire s’est passée en 2017, à Magnambougou, en Commune VI. Il ressort de l’arrêt de renvoi que, dans la nuit du mardi 20 décembre, Bourama Sagara, un gardien de parking de voitures, profita d’une leçon de conduite de mobylette à deux petites filles pour tenter d’assouvir sa libido. De ce fait, il parvient à convaincre Aldjouma et Aminata de s’asseoir cette nuit dans un coin caché de son lieu de travail. Demande à laquelle consentirent les deux mineures.

 

C’est ainsi qu’il invitera, plus tard, les filles à s’allonger sur le sol afin d’exercer sur elles des attouchements sexuels. Mais, il sera surpris par un homme de passage auprès du parking, qui n’hésitera pas à l’interpeller avant de le conduire à la Police du 7è Arrondissement. Il sera inculpé par la suite pour  » pédophilie «  sur les nommées Aldjouma et Aminata bien qu’il ait tenté de nier les faits, avant de les reconnaitre plus tard à l’instruction devant le magistrat.

Dans le box des accusés, Bourama Sagara a nié les faits qui lui sont reprochés. Il expliquera que les deux filles venaient très souvent à son lieu de travail pour qu’il leur apprenne à conduire une mobylette. C’est ainsi que, dans la nuit du 20 décembre, les filles ont fait un tour chacune sur la moto.  » J’ai récupéré ma moto avec elles. Mais, elles ont décidé de rester jusqu’à ce que je leur accorde un second  tour à moto. Elles sont ainsi restées assises sur une chaise dans une planque au sein du parking. Après, j’ai commencé à caresser l’une d’entre elle. J’ai été surpris par un homme pendant que je faisais cet acte « , a expliqué en substance l’accusé devant la Cour. Avant de demander la clémence des juges.

Les parties civiles étant absentes, le procureur a, dans son réquisitoire, demandé à la Cour de retenir l’accusé dans les liens de prévention, selon l’article 228 du Code Pénal. Il soutiendra que le prévenu est dans la dénégation totale et essaie de chercher une échappatoire alors qu’il avait reconnu les griefs à l’instruction.

Pour l’avocat de l’accusé, en matière pénale l’aveu ne constitue pas une preuve parfaite. A la police, il a reconnu et aujourd’hui il s’est défaussé. « Nous plaidons non coupable. Au moment des faits, l’accusé méconnaissait également l’âge des victimes. J’ai aussi noté dans ce dossier l’absence de certificats d’acte de naissance. Je sollicite l’acquittement de mon client « , a demandé l’avocat.

A l’issue des débats, la Cour a retenu l’accusé dans les liens de prévention de  » pédophilie « . Mais, il a bénéficié de circonstances atténuantes, qui lui ont valu trois ans de prison ferme.

Oumar BARRY

Source : L’INDEPENDANT

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