Faits divers : Trois bragueurs mis hors d’état de nuire

Ils vivent tous de la même activité malsaine. L’un a été pris dans la rue dans une posture suspecte, tandis que les autres l’ont été à la suite de la perquisition du domicile du premier

 

Les hommes du commissaire principal Alhousseyni Ag Souleymane en charge du commissariat de police du 7è arrondissement ont mis fin, il de cela quelques jours, aux activités malsaines d’un groupe de trois bandits qui écumaient la gare routière de Sogoniko et ses environs, en Commune VI du district de Bamako.

Nous les désignons par leurs initiales. Ce sont: LS alias « Legui », BS dit « Bakarin » et I M dit « Bina ». à l’image de nombre de bandits qui sévissent actuellement à travers le District de Bamako et ses environs, ceux de cette histoire avaient également dans leur viseur les propriétaires d’engins à deux roues. Pour dépouiller leurs victimes, ils n’hésitaient pas à faire usage de leurs armes à feu pour contraindre leurs victimes à laisser leurs biens roulants entre leurs mains, au risque de prendre une balle de fusil sur place. Ces braqueurs, sans état d’âme, allaient continuer à vivre ainsi si leur chemin n’avait pas croisé celui des policiers patrouilleurs conduits par le chef de l’unité des recherches du 7è arrondissement, le capitaine Ibrahima Diallo. Le trio qui vient d’être mis hors d’état de nuire a été présenté au parquet du Tribunal de grande instance de la Commune VI pour une prochaine comparution devant les juges pour « braquage à main armée et détention illégale d’armes à feu ».
Leur interpellation a eu lieu dans la nuit du 18 au 19 janvier dernier. Elle fait suite à une patrouille nocturne des éléments du poste de police du commissariat de police sus-cité, installé à cet endroit. Un endroit qui grouille de monde, de jour comme de nuit. Cette nuit-là, comme les limiers en ont l’habitude, ils avaient déjà investi les coins et recoins de l’auto-gare de Sogoniko. Et c’était à l’image de tout le secteur qui relève de leur autorité du point de vue sécuritaire en Commune VI du District de Bamako. Cette patrouille de routine permet aux policiers de façon générale de fouiller tous les coins et recoins de la capitale susceptibles d’abriter des malfrats de tout acabit.
Pendant que les limiers fouillaient les coins obscurs de la gare routière, leur chemin croisa celui de trois individus se transportant sur une même moto. Difficilement, cette posture de ces individus à cette heure de la nuit pouvait laisser nos policiers patrouilleurs indifférents. Ces derniers tentèrent de les coincer sur place dans le but d’un contrôle de routine pour en avoir le cœur net sur ces trois individus, à l’apparence louche. à la vue des policiers, les deux passagers sautèrent du siège arrière laissant l’engin entre les mains de LS qui faisait le chauffeur. Malheureusement celui-ci ne pourra pas continuer avec l’engin. Déséquilibré par le saut de ses passagers, il se retrouva à terre avec la moto. Dès ce moment, les patrouilleurs comprirent que ces inconnus étaient des suspects qui ne devaient pas leur échapper. Ainsi le conducteur de l’engin a été coincé sur place, pendant que ses deux compagnons avaient pris la clé des champs.

Dans le feu de l’action, LS a été interpellé et conduit dans les locaux des policiers à quelques encablures des lieux. Une fouille corporelle a permis aux limiers de trouver sur lui un pistolet automatique (PA) de fabrication tchèque, une paire de ciseaux et d’autres objets qui lui servaient probablement dans son travail nocturne. Et les policiers n’avaient plus de doute que ce jeune homme est dangereux. Les heures suivantes l’ont trouvé derrière les grilles de la garde-à-vue. Mais dès le lendemain, la police effectua une perquisition à son domicile à Sénou à la sortie sud de Bamako. Ils ne trouveront pas ses complices de la veille. Mais, ils ont interpellé deux autres personnes que LS avait citées durant son audition sommaire comme étant des malfrats. Il s’agit de BS et IM. Malheureusement pour ceux-ci, il se trouve qu’ils sont déjà connus des registres de la police. Interrogés, les deux ont réfuté les allégations de LS, selon lesquelles ils sont tous des braqueurs comme lui. Même s’ils n’ont pas été pris sur les faits de façon flagrante comme leur dénonciateur, le fait qu’ils ont été pris chez ce dernier était suffisant pour que les policiers les conduisent au commissariat, diligenter leurs dossiers pour les mettre à la disposition des juges du Tribunal de grande instance de la Commune VI du District de Bamako. Les objets trouvés à la suite de la perquisition, dont un engin à deux roues, ont été mis sous scellé.

Tamba CAMARA

Source : L’ESSOR

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