Affaire des bouchers battus à mort à Nafadji : les parents des trois victimes et les bouchers portent plainte ; Issa Bagayoko, une autre personne agressée, a quitté l’hôpital

Une requête a été déposée auprès du tribunal de grande instance de la Commune I au nom des parents de la victime et du syndicat des bouchers de ladite commune. Soit une semaine après que Mamadou Diarra, Sékou Diarra et Djakaridia Diarra, trois frères de lait, aient été mortellement agressés par des jeunes se réclamant d’une brigade de surveillance de Nafadji.

La ville de Bamako serait-elle donc devenue la jungle? En tout cas, la question semble désormais au cœur des débats suite à ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire des bouchers de Nafadji. Il y a en effet une semaine, Mamadou Diarra (47 ans), Sékou Diarra (35 ans), et Djakaridia Diarra (33 ans), trois frères utérins, ont été battus à mort à Nafadji, en Commune I du district de Bamako. Leur crime: le fait de vouloir se rendre tôt le matin sur leur lieu de travail.

Entre colère et indignation, les parents des victimes et les bouchers de la Commune I de Bamako ont décidé de ne rien lâcher. Ils ont donc décidé de porter plainte pour «coups et blessures volontaires». Si l’on en croit Youssouf Sangaré, l’un des proches de la famille des victimes, la requête a été déposée auprès du tribunal de grande instance de la Commune I de Bamako le lundi 5 novembre 2018 pour faire toute la lumière sur cette affaire. Il nous revient par ailleurs qu’Issa Bagayoko, lui aussi sauvagement agressé qui a tenté de faire revenir les agresseurs à la raison, a quitté, vendredi dernier, l’hôpital Gabriel Touré, où il était admis depuis le jour du drame.

Des arrestations

Des arrestations ont été effectuées avant l’expiration de l’ultimatum de vengeance des bouchers. Nous avons appris que le commissariat du VIe Arrondissement a procédé à l’arrestation de 5 membres du Comité de veille qui a perpétré l’assassinat des trois bouchers innocents la semaine dernière pendant qu’ils se rendaient à leur lieu de travail.

Cette arrestation fait suite à la pression des bouchers qui menacent de se faire entendre. Parmi les personnes arrêtées figurent le chef du village de Doumanzana, le président du Comité de veille, le responsable de la jeunesse du Comité de veille et deux autres membres.
Les bouchers se disent non satisfaits ; car, c’est pratiquement 8 jours après le crime que la police a procédé aux arrestations. Ce qui dénote pour eux de mauvaise foi et de la complicité du Commissaire Tapa Diallo et de sa hiérarchie selon le président des bouchers de la Rive gauche, Zankè Diarra.

Des observateurs accusent fortement le Commissaire principal du VIe Arrondissement d’être de connivence avec les assassins.

Les bouchers souhaitent des suites diligentes et des mesures rigoureuses à l’encontre des auteurs de ces trois assassinats.

Déjà, pour manifester leur mécontentement, ils ont observé une grève de 72 Heures et environs, privant les populations de Bamako de la viande.

A Nafadji, des sources concordantes parlent de règlement de compte. Car, selon des sources, l’aîné des victimes est très bien connu des membres du Comité de veille. Il a été victime du vol de trois motos et avait fait emprisonner des jeunes agresseurs qui se trouvent dans ledit Comité de veille.

A.Diakité

La rédaction

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