Jugé pour «assassinat» de son oncle, Moussa Sidibé acquitté pour démence

La Cour d’assises de Bamako, dans son audience du mardi 5 novembre,  dans la Salle II de la Cour d’Appel de Bamako, a acquitté Moussa Sidibé, accusé d’avoir «assassiné» son oncle Kassim Sidibé, courant 2017.

 

Les faits ce sont déroulés dans la nuit du 21 au 22 décembre 2017, dans le village d’Ouroun (Cercle de Bougouni). Le nommé Moussa Sidibé, muni d’une machette, quitta son domicile, aux environs de minuit,  arpenta les rues du village pour se rendre au domicile de son oncle Kassim Sidibé.

Après avoir constaté que tous les membres de la famille s’étaient endormis, il traversa la cour et s’introduisit dans la chambre à coucher de Kassim Sidibé. Il le trouva endormi et lui administra plusieurs coups de machette à la tête. La victime Kassim n’a pu pousser qu’un seul cri, qui réveilla sa femme, Niagaléba Bagayoko. Celle-ci accourut et rencontra Moussa Sidibé sous la véranda, qui lui révéla qu’il venait de tuer son mari. Grièvement blessé, Kassim Sidibé fut admis à l’hôpital de Bougouni où il succombera effectivement à ses blessures.

A la barre, l’accusé, Moussa Sidibé, a reconnu les faits et a tenté de les  expliquer par des causes mystiques. Il laissera ainsi apparaitre sa folie devant les membres de la Cour, à qui il expliquera que la victime, Kassim, et lui-même sont membres d’une secte de sorciers du village,  « au cours d’une causerie, mon oncle, Kassim, m’a raconté avoir mangé mes parents. D’où mon acharnement à en finir avec lui », a-t-il dit.

Dans sa plaidoirie, la Défense a plaidé coupable, arguant que l’expertise médicale prouve à suffisance que son client souffre d’une maladie mentale. Elle a demandé à la Cour de le déclarer coupable, mais en lui accordant des circonstances atténuantes pour qu’il puisse être mis à la disposition d’un centre psychiatrique.

Aux termes des débats, la Cour, dans son verdict final, a reconnu Kassim coupable d’«Assassinat» et l’a acquitté suivant l’alinéa 1 de l’article 28 du Code pénal : « Il n’y a ni crime ni délit lorsque le prévenu était en état de démence au temps de l’action ou de légitime défense de soi-même ou d’autrui».

Ababacar DIOUF

Source: l’Indépendant

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