Pollution de l’air : plus 70 millions d’enfants menacés à travers le monde

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), plus de « 98% des enfants de moins de 15 ans dans le monde respirent chaque jour un air pollué ». Une situation alarmante qui, à en croire les chiffres de l’OMS, prive plus de « 73 millions d’enfants » d’environnement sain, favorable à leur épanouissement.

La révélation a été faite par le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, de l’ONU, Michelle Bachelet, à la faveur du débat annuel du Conseil des droits de l’homme consacré aux droits de l’enfant et à leur « environnement sain», qui s’est tenu, le mercredi 1er Juillet 2020.

Aussi, a-t-elle alerté sur la menace pressante que la pollution atmosphérique fait planer sur les enfants dans le monde. Cette situation, note l’OMS, cause le décès de près de 600.000 enfants, à cause notamment des infections aiguës des voies respiratoires dues à la pollution de l’air.

« Les enfants respirent plus rapidement que les adultes et absorbent ainsi davantage de polluants. Ce qui fait qu’un quart des décès des enfants de moins de 5 ans est attribuable à des environnements pollués», déplore l’OMS, qui en déduit un horizon triste pour des millions d’enfants, si rien n’est fait :

« Malheureusement, de nombreux enfants vivent dans des zones polluées et sont exposés à des substances toxiques », a regretté Michelle Bachelet, le Haut-Commissaire des droits de l’homme pour l’ONU. Sur la base des données fournies par l’OMS, Mme le Haut-commissaire révèle que chaque année «1,7 million d’enfants de moins 5 ans meurent à cause de facteurs environnementaux ».

Par ailleurs, il ressort de ce tableau triste, que dans les pays en développement, environs «12 millions d’enfants ont subi des lésions cérébrales permanentes dues à l’empoisonnement au plomb. Et 73 millions d’enfants dans le monde travaillent dans des conditions dangereuses, où ils sont régulièrement exposés à des substances toxiques qui provoquent des lésions et des maladies cérébrales ».

Un état de fait que l’OMS explique particulièrement par la «proximité des entrepôts et autres zones industrielles avec les habitations ».

A l’instar des autres pays, qui ne font pas exception à l’étude, la zone industrielle du Mali est devenue aujourd’hui un haut fourneau de pollution atmosphérique pour les populations voisines, même si on sait ô combien cette zone se trouve au cœur de l’animation de l’économie nationale.

En réalité, la Zone industrielle de Bamako accueille plus de 70 industries, dont les productions ne sont pas sans gênes pour les populations voisines.

En 2016, une jeune association avait même fait de son combat, le recasement des quelques centaines d’entreprises qui opèrent dans cette zone, afin de préserver la santé des habitants, qui subissent la pollution atmosphérique, amplifiée par l’action du vent.

Ainsi, il y a donc urgence en la matière, dans la mesure, où, selon les chiffres de l’OMS « 93% des enfants vivent actuellement dans des environnements où la pollution de l’air dépasse les directives de l’Organisation mondiale de la santé, et les enfants en sont les plus exposées ».

Il va sans dire logiquement qu’au moment où le monde entier est en train de se battre pour assurer aux enfants leurs droits fondamentaux d’accès à l’éducation, à la santé et à une protection sociale, une autre lutte se pointe à l’horizon, celle de la protection de l’environnement, pour préserver la vie et l’avenir de plus 70 millions d’enfants dans le monde, menacés par la pollution de l’air ».

Ousmane Tangara

Source: Bamakonews

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