L’Association pour le développement et l’appui aux communautés (ADAC), en partenariat avec l’ONG Christian Aid, a organisé un forum local sur l’exploitation abusive des ressources forestières à Kolondiéba, le 26 mai.
Un forum avait déjà réuni les autorités régionales et locales de tous les cercles de la 3è Région à Sikasso sur le sujet, les 23 et 30 avril. Mais la pertinence du sujet est telle que les responsables du cercle de Kolondiéba ont demandé à l’ADAC de tenir dans la localité, un forum local susceptible de poser les jalons d’une riposte efficace à la dégradation des ressources forestières dans le cercle de Kolondiéba.
Madani Ballo, le coordinateur de l’ONG ADAC, note que tout le monde est conscient aujourd’hui de la nécessité d’arrêter l’exploitation abusive des ressources forestières. Malgré l’organisation de plusieurs rencontres, le fléau continue. Il est donc temps de réfléchir et de s’organiser pour trouver des solutions adaptées.
Le maire de Kolondiéba, Youssouf Koné, a, lui reconnu que les collectivités doivent tout mettre en œuvre pour sauvegarder et préserver notre patrimoine forestier.
Le chef de cantonnement forestier de Kolondiéba, le lieutenant-colonel Drissa Koné, a salué une initiative qui va aider le service des Eaux et Forêts dans son travail. « La dégradation des ressources forestières est un problème d’une grande acuité dans le cercle de Kolondiéba. Le code forestier n’est pas respecté par les exploitants et les ressources humaines disponibles sont insuffisantes pour assurer la protection des forêts. Kolondiéba est un réservoir du massif forestier au Mali. Nous devons tout faire pour protéger ce réservoir. Il se trouve que nous sommes seulement 7 agents pour couvrir plus de 200 villages. Le travail n’est pas du tout facile », a-t-il déploré, avant de recommander d’engager sans délai une synergie d’efforts pour sauver ce qui reste.
Le forum local a regroupé les collectivités, les responsables de l’administration, les exploitants forestiers, le service des Eaux et Forêts, les services techniques et toutes les organisations sociales.
A la fin des travaux, un plan d’actions a été élaboré pour circonscrire l’exploitation sauvage des forêts. Au nombre de ces actions, on peut citer l’institution d’un cadre de concertation au niveau communal, l’application avec rigueur des textes régissant les forêts et les mines et l’implication effective des élus communaux et des autorités traditionnelles dans la gestion des forêts.
Le forum dont la cérémonie de clôture était présidée par le sous-préfet de Fakola, Zakaria Samaké, a également demandé la dynamisation et le renforcement des capacités des organisations communautaires (les brigades de vigilance notamment). Enfin les participants ont salué le coordinateur de l’ONG ADAC pour l’organisation du forum.
D. D. KONE
AMAP-Kolondiéba
Source : L’ Essor