Inondation : Yélimané coupé du reste du pays

Yélimané est coupé du reste du pays depuis quelques jours, conséquences des fortes pluies qui se sont abattues sur cette localité les 15 et 16 juillet derniers, En effet, la route goudronnée reliant Yélimané à Kayes a été coupée par les eaux de pluie en trois endroits : Tambacara, Dogofri, Diandioumbéra. Certains voyageurs ont fait trois jours sur ce trajet de 150 km avec des traversées par pirogue et l’utilisation de tricycles.

D’ailleurs, à Dogofri, une pirogue a chaviré dans la nuit du lundi 20 juillet. Heureusement, les onze passagers ont été repêchés sains et saufs. Le second axe Yélimané-Dialaka nécessite sept heures de voyage pénible. Les gros porteurs ne peuvent pas l’emprunter.

Avec ces difficultés, le prix du transport est passé de 4.000 à 8.000 Fcfa sur l’axe Yélimané-Kayes et 7.500 Fcfa sur l’axe Yélimané-Dialaka-Kayes. Les prix des denrées de première nécessité ont également pris l’ascenseur.

D’autres sont en rupture. Le sac de riz de 50 kg a augmenté de 1.000 Fcfa. Le kilo de l’oignon est passé de 600 à 1.000 Fcfa. Malgré tout, ce produit est aujourd’hui introuvable sur le marché. Certaines personnes ont déjà commencé à faire des stocks de nourriture pour prévenir la rupture.

Face à la difficulté d’accès, à la cherté des produits de première nécessité et au risque de pénurie, toutes les forces vives de Yélimané sont en alerte. Mardi 21 juillet, une réunion d’urgence s’est tenue à la préfecture en présence de tous les acteurs du cercle, les autorités administratives, politiques, les services techniques, les ONG, la société civile, les transporteurs, les commerçants. Ils ont décidé d’agir très vite pour éviter que l’axe Yélimané-Dialaka se dégrade davantage.

La population est soucieuse de la rupture des produits de première nécessité surtout en cette veille de fête de Tabaski. Mais, les autorités locales sont à pied d’œuvre pour limiter la souffrance des uns et des autres.

La météo prévoit d’autres pluies importantes, ce qui ne présage rien de bon pour la population de cette localité déjà coupée du reste du pays.

Abou SISSOKO
Amap-Yélimané

Source: Journal l’Essor-Mali

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