Enlèvement du juge de Niono: LE SAM INTERPELLE LES AUTORITES

Les magistrats du Mali se remobilisent contre « le maintient en captivité depuis plus de cent jours de leur camarade Soungalo Koné, président du tribunal de Niono », enlevé le 16 novembre dernier dans sa famille par des individus se réclamant d’un groupe terroriste. A cet effet, juges, greffiers et secrétaire ont vivement dénoncé cette situation.


Aussi, les magistrats, « considérant l’inertie des pouvoirs publics face à la détention prolongée dudit camarade, le silence absolu autour de sa situation….», manifesté sur place, hier devant l’entrée de la Cour d’appel de Bamako, en y observant un sit-in d’une heure de temps.
Organisée par le Syndicat autonome de la magistrature (SAM) avec l’accompagnement des autres syndicats, cette manifestation pacifique statique fait suite à l’audience accordée par le président Ibrahim Boubacar Keïta aux membres de cette organisation syndicale. Elle intervient aussi après l’apparition en décembre denier, du désormais otage Koné dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis cette apparition sommaire, collègues, amis et parents seraient sans nouvelles de lui. D’où leur impatience, colère et inquiétude.
« Sa présence nous manque. Il ne se passe pas un jour où nous ne pensions à lui. Nous en sommes très meurtris. Nous n’avions pas imaginé qu’il n’allait pas être là, parmi nous, à la date d’aujourd’hui », déplore d’un ton meurtri et presque larmoyant le substitut du procureur près le tribunal d’instance de Niono, Bourama Diarra qui participait à Bamako au sit-in à côté de ses autres collègues de la même juridiction.
C’est pour manifester leur mécontentement et attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur une situation « qui n’a que trop duré » que les syndicalistes ont fait observé sur toute l’étendue du territoire national ce sit-in d’une heure (de 10 heures à 11 heures). Un sit-in qui débutera par l’exécution de l’hymne nationale du Mali, suivie de la lecture d’un communiqué du SAM.
Lu par le substitut du procureur du tribunal de grande instance de la Commune I, Mahamadou Yattara, l’avertissement « en appelle à  Monsieur le président de la République, président du Conseil supérieur de la Magistrature, afin qu’il use de tout ce qui est en son pouvoir pour sauver la vie d’un commis de l’Etat, magistrat de son Etat, enlevé et séquestré, alors qu’il était dans l’exercice de ses fonctions ».
Auparavant, le président par intérim du SAM avait donné le ton, dans ses propos liminaires. « Nous en sommes écœurés, lançons un appel à l’opinion publique nationale et internationale de mettre tout en œuvre pour faire libérer le collègue et camarade Soungalo Koné. Ses collègues, sa famille, le pays ont besoin de lui », avait interpelé Aliou Badara Nanacassé.
Cheick M. TRAORE

Source: L’ Essor

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