Egalité de chance entre filles et garçons: l’appel à la mobilisation générale

La Maison des Aînés, abrite depuis hier jeudi, le deuxième Forum national de la jeune fille. Organisé par le R
éseau national de la jeunesse du Mali (RENAJEM), en partenariat avec le projet SWEDD, et les départements ministériels concernés, l’édition de 2017 est placée sous le thème central : «Droit des jeunes filles : une condition pour l’autonomisation, le développement durable et la paix».

L’ouverture des travaux était présidée par la représentante du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme DIALLO Kaman SAKILIBA ; en présence du Coordinateur national du Projet SWEDD, Moussa SIDIBE ; du président du conseil d’administration du RENAJEM, Alioune GUEYE ; de la présidente 2018 de la JCI, Assitan SISSOKO ; de la marraine de l’événement, Mme KEITA Zenabou SACKO. On notait également la présence du représentant du ministre de la Jeunesse et de la construction citoyenne, Drissa GUNIDO ; de l’honorable Aicha Belco MAÏGA ; du représentant du maire de la commune IV, Oumar Bassi SANOGO, etc.
Pendant deux jours, plus de 200 participants, dont 120 filles et 80 garçons, vont débattre, échanger et confronter leurs points de vue sur les thèmes d’actualité qui touchent directement la jeune fille. Il s’agit, notamment de: les violences basées sur le genre (VBG) ; le VIH/Sida ; le maintien des jeunes filles à l’école ; la participation à la politique et l’entreprenariat féminin.
De même, les échanges porteront sur : la culture de la paix et la réconciliation nationale ; la mobilisation/migration des jeunes filles ; le mariage précoce, entre autres.
Ces débats et exposés permettront, selon les initiateurs de cette rencontre, aux différents acteurs de mesurer le chemin parcouru et d’identifier les nouveaux défis à relever.
A la fin des travaux, les participants formuleront des recommandations visant à améliorer la prise en compte des droits de la jeune fille dans la société malienne.
Pour joindre la théorie à la pratique, les participants à ce forum se rendront dans le périmètre irrigué villageois (PIV) de Baguinéda pour visiter les réalisations faites par les femmes dans le cadre du maraîchage et la culture vivrière.
L’objectif de cette descente de terrain est d’échanger avec les femmes, les autorités coutumières de la localité afin d’identifier les opportunités de création d’emplois pour les jeunes filles.
Dans son discours de bienvenue, le président du RENAJEM, Alioune GUEYE, a tenu à saluer les autorités nationales pour les efforts qu’elles ne cessent de déployer en matière d’autonomisation de la femme et de la jeune fille. Pour illustrer cet engagement des autorités, il a cité, en exemple, l’adoption et la ratification de plusieurs lois et conventions, notamment : la loi sur la santé de la reproduction ; la convention relative aux droits de l’enfant (CDE) de 1979 ainsi que son protocole facultatif en 2002 relatif à la vente d’enfants, etc.
Au passage, il a remercié l’ensemble des partenaires qui ont contribué à la tenue de l’événement.
De son côté, la présidente 2018 de la JCI, Assitan SISSOKO, a indiqué que l’accès à l’enseignement, la nécessité d’autonomiser les femmes sur le plan financier afin qu’elles puissent prendre en main leur destin assurera sans doute un développement durable et favorisera la paix dans notre pays.
Malgré les efforts du Gouvernement et de ses partenaires, les progrès faits en matière d’égalité des sexes restent, à son avis, insuffisants au regard des défis actuels.
Faisant l’état des lieux, Mlle SISSOKO, a fait savoir que de nos jours les femmes restent partout dans le monde les premières victimes de violences, notamment la violence domestique. «Ce constat démontre que les stéréotypes sexistes restent ancrés dans nos sociétés», a-t-elle fustigé.
Pour sa part, le Coordinateur national du Projet SWEDD, Moussa SIDIBE, a félicité le RENAJEM et l’ensemble de ses partenaires pour la tenue de ce forum qui permet à l’ensemble des acteurs de discuter sur les problématiques liées au respect des droits des filles.
De même, a-t-il rappelé que l’organisation de ce forum s’inscrit en droite ligne de la célébration de la journée internationale de la jeune fille le 11 octobre de chaque année instituée par les Nations unies en décembre 2011.
Selon lui, le forum offre au Gouvernement et ses partenaires l’opportunité d’attirer l’attention de la communauté nationale sur les discriminations dont sont victimes les filles et d’identifier les obstacles particuliers qui entravent leur autonomisation et leur plein épanouissement.

Par Abdoulaye OUATTARA

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