Rentrée scolaire 2021-2022 : Plus de 1 300 écoles resteront fermées

Officiellement, l’année scolaire au titre de 2021-2022 a débuté ce lundi,1er novembre 2021. Mais, ils sont des milliers d’élèves, d’enfants en âge d’être scolarisés et d’enseignants à ne pas pouvoir retrouver le chemin des classes à cause de l’insécurité de plus en plus grandissante dans les régions du Nord, du Centre et même du sud du Mali.

 

Depuis 2012, la situation sécuritaire au Mali n’est guère reluisante en raison des attaques contre les populations. Sur le terrain, les conséquences sont désastreuses. Des centaines de milliers de citoyens maliens sont obligés de fuir leurs localités d’origine pour se réfugier dans les pays voisins ou pour être déplacés internes dans certaines grandes villes maliennes.

La suite est connue : les écoles sont fermées et les enfants en âge d’être scolarisés ne vont pas à l’école et même ceux qui sont déjà inscrits sont obligés d’abandonner.

Au Mali, les écoles fermées pour raison d’insécurité sont estimées à plus de 1 300 écoles.

Si les régions du nord et celles du centre étaient les seules concernées par la situation, celles du sud deviennent de plus en plus préoccupante, et le cas de la région de Koutiala défraie la chronique.

Par exemple, pour le compte de la rentrée scolaire 2021-2022, le CAP de Zangasso, dans la région de Koutiala, a été obligé d’ordonner la fermeture de plusieurs écoles pour raison d’insécurité.

L’on se rappelle, l’année  scolaire passée s’est très mal terminée pour les élèves et les enseignants des communes de Sanguela et Tièrè où les terroristes ont fermé les écoles et menacé les enseignants. Ceux-ci  ont été obligés d’aménager à Koutiala ville.

«Quand les écoles ont été fermées, les parents d’élèves ont eu du mal à comprendre cette décision. Surtout quand les enseignants ont été affectés en oubliant les élèves. Donc, les parents seront obligés de garder les enfants à la maison », nous explique un habitant de Sanguélé joint par téléphone.

Oumar Traoré, habitant de Sanguela » s’apitoyait sur son sort : « J’ai onze élèves chez moi cette année et j’ai été obligé de les transférer à Koutiala et, pour cela, j’ai pris une maison pour les loger et  les nourrir pendant toute l’année. Je crois que l’Etat devait nous proposer une solution parce qu’avec cette condition beaucoup d’enfants seront obligés d’abandonner l’école ».

Pour Abou Traoré, le transfert est devenu monnaie courante pour les directeurs d’écoles à koutiala. « Je pense qu’avec la situation, les transferts devaient se faire gratuitement; étant donné qu’ils disent que la décision émane du gouvernement ils doivent accepter les élèves gratuitement », précise-t-il.

Par ailleurs, dans la zone de Yorosso, la situation ne semble pas aussi changer par rapport à l’année dernière. « Toutes les écoles ont commencé à la date indiquée par le ministère, à part les écoles des communes de Boura et Koundia qui ont été fermées par les terroristes depuis longtemps. Ici,  on n’est plutôt optimiste. Il y a des villages qui ont entamé des initiatives locale pour payer des personnes pour enseigner »,  explique Berthé,  directeur du Centre d’Animation Pédagogique de Yorosso.

C’est pour dire les terroristes sont encore de retour dans la zone après une intervention des Famas qui leur avait infligé un coup à Tièrè.  La preuve est la tentative d’enlèvement du véhicule du chef de secteur de la CMDT de Molobala le mercredi dernier. Celui-ci et son équipe ont échappé de justesse à cette attaque des terroristes qui les ont poursuivis jusqu’à Molobala.

Ce dernier acte a de nouveau créer un sentiment d’inquiétude chez les paysans pour le transport du coton vers Koutiala.  Les yeux sont rivés vers le gouvernement.

T.M

Source : Plume Libre

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