Mouvement de grève à l’Université de Ségou : Les Pratiques peu orthodoxes du Recteur ‘’businessman’’ font rebeller les professeurs

Très marqués, par ses nombreuses  voltefaces, les travailleurs de l’Université de Ségou ne croient plus en leur Recteur et confient désormais les destins (Enseignement et Recherche) au MESRS. Socle de toute université, l’enseignement et la recherche sont cloués au sol par un Recteur qui ne gère que les fournisseurs et les marchés, en témoignent les mouvements dans sa salle d’attente pour le peu de temps qu’il passe à Ségou, eu égard ses nombreuses missions infructueuses et coûteuses.

Le mouvement de grève, et de contestation de la gestion administrative et financière du Recteur de l’université de Ségou repose sur des faits avérés  qui menacent l’année en cours et les travailleurs implorent  une implication rigoureuse  des plus hautes autorités de l’Etat. Deux démissions ont été déposées sur la table du Recteur, celle du Doyen de la FAMA et du Coordinateur du CERAD et un préavis de grève, pour les raisons liées à la gestion administrative et financière de l’Université de Ségou.

  • Une pétition des enseignants de la FAMA soutenue et animée par le Recteur pousse le Doyen de la FAMA à soumettre au MESRS une lettre de démission orchestrée par le Recteur lui même,
  • Le Recteur a accepté cette lettre de démission et la FAMA n’est plus dirigée, vide juridique et administratif, car le Doyen ne participe à aucune réunion administrative et sa faculté est dans l’agonie,
  • Le non respect des délibérations du Conseil d’Universite de l’US pousse le Coordinateur du CERAD à démissionner,
  • Le non respect des engagements pris avec les partenaires sociaux, reflétant notamment le peu d’intérêts du Recteur pour les activités pédagogique et de Recherche,

Ces quelques raisons parmi tant d’autres  fondent suffisamment le mouvement de grève enclenché par le Comité SNESUP-US pour exiger du Recteur de respecter ses engagements et les pratiques universitaires (l’enseignement et la Recherche) que sont :

  • l’équipement immédiat des salles de cours et de TD, dont la prise en charge repose sur le fonds PADES à 450 Millions disponible depuis mai 2017.Notons qu’un marché frauduleux passé sur ce fonds a déjà été annulé par les services compétents de l’Etat.
  • Les Chefs de Service et des DER des 4 structures (FASSO, IUFP, FAMA et FAGES) demandent des moyens de communications pour l’invitation des enseignants, il s’agit d’une question qui se justifie par le fait que 95% des enseignants intervenant viennent de l’extérieur  donc la mise en place des EDT (emploi du Temps)  sur les deux semestres exige de la communication.
  • Le Recteur obstrue la voie à ses propres compétences (jeunes chercheurs) et octroie 5 millions à un chercheur de l’ENI dans une enveloppe dédiée a la recherche a l’US et sans l’avale du Conseil d’Université. Ce point risque de conduire l’US à une grève illimitée, pour une jeune structure comme l’US, les jeunes veulent faire de la recherche ou faire une thèse mais  ils sont confrontés à  la mauvaise foi du Recteur qui a reçu 07 propositions de projet de recherche dans le cadre des activités du CERAD. Il faut noter que le budget de ces projets a été validé lors de la 5eme session du Conseil d’Université, mais le Recteur  comme d’habitude veut faire autre chose avec cette enveloppe d’ou la démission du responsable du CERAD,

Les autres structures bénéficiaires (ENI, IPR et USTTB) du PADES ont pu faire des constructions et  équipement des salles, il est absolument nécessaire de mettre à défi n’importe qui d’aller vérifier si les milliards engloutis à l’Université de Ségou,  plus les contributions du budget  de l’Etat ont servi à quelque chose. Rien

C’est ce qui génère ce mouvement qui a obtenu le soutien du CEN-SNESUP pour un mouvement de grève Nationale dans les semaines à venir.

Le comité SNESUP de l’Université de Ségou a observé un arrêt des cours à compter du 12-02-2018. Il compte faire une grève de 72 heures, allant du lundi 26 février au mercredi 28 février 2018.

Les 11 points que le comité exige :

  • L’équipement immédiat (tableaux, tables, sonorisations et bancs) de l’amphithéâtre, des salles de cours et de TD de l’IUFP, de la FASSO, de la FAMA et de la FAGES ;
  • La Dotation des chefs de services (FASSO, FAMA, IUFP et FAGES) et des DER de moyens de communication pour l’innovation pour l’invitation des enseignants vacataires et la gestion des responsables de classes ;
  • La restitution du financement indûment accordé par l’Université de Ségou au projet RAF/5071 ;
  • Le financement sans délai des 07 projets de recherches soumis par le CRAD dont le budget a été validé lors de la 5ème session du conseil d’Université de l’Université de Ségou ;
  • L’ouverture à l’Université de Ségou d’un Programme de Formation des Formateurs ;
  • L’Elucidation de la situation administrative de la FAMA par la nomination d’un Doyen à l’interne ;
  • L’Autonomisation financière et administrative des structures (FAMA, FASSO, IUFP et FAGES) ;
  • Le paiement des frais de correction, de secrétariat, de surveillance du 2ème semestre de l’année universitaire 2016-2017 ;
  • Le paiement des frais de correction, de secrétariat, de surveillance du concours d’entrée de l’année universitaire 2017-2018 ;
  • L’audit du fonds alloué à la recherche en 2017 sur le fonds PADES ;
  • La mise à disposition immédiate des dotations alimentaires, du carburant et de la prime de motivation.

Correspondance particulière

Le Pays

Suivez-nous sur Facebook sur