Intégration des écoles et enseignants communautaires: 10 000 enseignants fictifs et 3000 fausses écoles répertoriés

Dans le cadre de l’intégration des écoles communautaires et le recrutement de son personnel dans la fonction publique des collectivités, un vaste programme de recensement et de contrôle a été organisé sur toute l’étendue du territoire national. À mi-parcours, la réalité du terrain dépasse tout entendement. Sur les 16 000 enseignants des écoles communautaires en faveur de qui l’État paye officiellement les subventions, environ 6 000 seulement ont été identifiés sur le terrain. Concernant le nombre des écoles communautaires, en lieu et place des 5 000 officielles, seulement 1700 ont été identifiés. Concernant le fichier des élèves, plus 9 000 cas d’irrégularités avec une incidence de 8 milliards de FCFA ont été décelés sur les frais scolaires.

Dans sa mission régalienne de redressement de l’Éducation nationale, le ministre Housseini Amion Guindo n’est pas encore au bout de ses peines. Après les enseignants fictifs et ceux qui perçoivent deux salaires au sein de la fonction publique des collectivités, le cas des enseignants des collectivités dépasse tout entendement. À tous les niveaux, la découverte est digne d’un scénario hollywoodien. Si le cas des élèves était connu d’avance, celui des enseignants des collectivités et des écoles communautaires n’avaient fait l’objet d’aucune alerte. La saignée pour les caisses dans ce domaine est proportionnelle à l’ampleur du préjudice causé à la nation.
Tout est parti de l’arrêté de transposition du statut autonome du personnel enseignant qui a révélé l’existence des enseignants fictifs qui émargent sur le budget de l’État. Il s’agit des morts, des aventuriers et des cas d’abandons de poste qui continuaient à percevoir leur salaire comme si de rien n’était. Aussi, des cas d’enseignants répertoriés dans plusieurs académies et également dans deux ordres d’enseignement et qui perçoivent deux voire trois salaires ont été identifiés.
Concernant les frais scolaires, un premier nettoyage a permis de faire une économie de 8 milliards de FCFA. En effet, 5 000 élèves hors système ont été découverts au sein de l’effectif de l’enseignement secondaire et de l’Enseignement Technique et professionnel. Sur les 41 milliards initialement prévus pour le payement des frais scolaires, le contrôle a ramené la somme à 33 milliards. Ainsi au total, 9 000 élèves irréguliers ont été radiés du fichier. Selon le ministre Housseini Amion GUINDO, les investigations se poursuivront pour nettoyer définitivement le fichier, mais aussi situer certaines responsabilités. Pour la cause, le département sollicite la collaboration de l’ensemble des acteurs de l’école malienne. Il s’agit des parents d’élèves, des enseignants, des élèves et des partenaires techniques et financiers.

Cellule de communication MEN

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