« Facebookan »: célébration du replâtrage

L’accord est signé ! Les enseignants jubilent, le gouvernement exulte ! Le temps doit-il être aux satisfécits et aux congratulations de part et d’autre ? En effet, les enfants ont repris ce lundi le chemin des classes, mais pour combien de temps ? Parce qu’il faut une bonne dose d’alchimie pour rattraper 6 mois de grève en 2 mois. Impossible n’est pas malien. Pourvu que l’on fasse semblant, comme cela a toujours été le cas. Des cours au rabais pour des examens au rabais pour des enfants dont les parents n’ont pas d’autres choix et d’autre alternative que l’École publique. Aussi, le regard des Facebookeurs est-il plus nuancé, plus raisonné et plus critique… Suivez !   

Dr Timoré Thioulenta :

« Nous avons ensemble gagné une bataille, celle de signer l’accord ; ce n’est pas encore la victoire.

Des dispositions sont prises pour que les cours reprennent partout et que les examens se déroulent dans les meilleures conditions.

Uni, le peuple malien gagne toujours !!! »

Yaya Coulibaly : Le gouvernement voulant sauver son PRESTIGE et les enseignants, leurs POCHES, ils décident d’en finir avec l’école des PAUVRES.

Hamidou Doumbia : Encore une fois, le dénouement de cette crise au niveau de notre école, montre que l’arrogance est un poison pour un responsable politique.

Félicitations au nouveau Gouvernement pour cette prouesse ! Je propose un marathon scolaire, c’est à dire le prolongement de l’année académique jusqu’au mois d’octobre et le début d’une nouvelle année scolaire vers début novembre.

Kassim Kissinger : Bientôt, c’est l’hivernage et nos parents pensent à cultiver leurs champs avec l’aide de leurs bras valides, qui sont les élèves. En plus de cela, les situations de nos écoles ne permettent pas les cours à cette période de l’année… Bref.

Objectivement, cette année scolaire n’est plus sauvable. Ils vont faire du bricolage. Il ne suffit juste de sauver la forme, mais aussi le fond. Le programme scolaire de l’année ne pourra pas être exécuté, autrement dit, les enseignants ne pourront pas exécuter leur programme et on va tenir les examens et faire passer les élèves sans le niveau requis et après, on dira que les élèves n’ont pas de niveau… Pour moi, la solution, c’était de profiter de cette situation et faire une VRAIE ASSISE NATIONALE au tour de l’éducation afin de combler toutes les lacunes pour partir sur une nouvelle base l’année prochaine afin de donner à l’école malienne toute sa lettre de noblesse.

Bassaro Haidara : Qu’est-ce que tu proposes pour les écoles qui ont fini avec le programme scolaire déjà ? Quand j’attendais les gens parler de risque d’année blanche je n’arrêtais pas de me demander et les écoles privées ? L’état c’est un ensemble, secteur public ainsi que privé. Alors j’écoute ta proposition !

Hamidou Doumbia : Pour les classes d’examens, ils vont attendre les autres puisque c’est l’État qui organise les examens. Pour les autres clauses, le problème ne se pose pas puisqu’ils ont déjà fait leurs évaluations.

Pour ceux qui ne sont pas dans les classes d’examens et qui ont fini leurs examens, ils peuvent aller en vacances.

Ils vont tous redémarrer la prochaine année scolaire ensemble au mois de novembre.

Nafing Abou Haguine : mon frère très ravi que l’année soit sauvée, mais cela ne rendra pas notre école crédible. Combien d’années scolaires perdues ! Remettre l’école malienne sur les rails devrait être la priorité des priorités pour un meilleur devenir du pays.

Source: info-matin

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