École publique de Kouliniko en Commune III : Le véritable calvaire !

Depuis sa création, l’école publique de Kouliniko dans la Commune III du District de Bamako est toujours confrontée à d’énormes problèmes de fonctionnement. Ces trois dernières années, un manque criard d’enseignants s’y ajoute. Une chose qui inquiète sérieusement les parents d’élèves.

Une situation très difficile à concevoir par les habitants de Kouliniko, particulièrement les parents d’élèves de cette école publique. Pour pallier le  manque d’enseignants, le Directeur de l’école, M. Lassine Diarra, a été obligé de confier trois classes à un seul enseignant.

Il s’en explique : « L’école est confrontée à d’énormes problèmes. D’abord, son accès est très difficile. Ensuite, elle est confrontée à un problème d’eau potable. Depuis son ouverture, il n’y a  qu’une pompe d’eau qui marche et elle n’arrive pas à satisfaire tous les élèves. Ce problème a été signalé aux autorités à plusieurs reprises, mais rien n’a été fait dans le sens d’améliorer nos conditions de travail et celles des études des élèves. L’électricité, on n’en parle même plus.  Mais le pire, c’est l’effectif des enseignants qui n’a jamais été au complet dans cette école. L’école est si difficile d’accès et présente tant de difficultés que les enseignants affectés ici, demandent à en partir après seulement deux ou  trois ans de service. Ainsi cette année, il nous manque deux enseignants. Le problème a été  signalé à l’Académie et au Cap, mais aucune solution n’y a été apportée. Actuellement, la classe de 7ème doit être ouverte, mais elle est encore fermée faute d’enseignant.»

Mamou Dao, une élève de la classe de 5ème Année témoigne également que par manque d’enseignants, les classes de la 4ème, 5ème et 6ème Années ont été confiées à un seul enseignant. « Dans cette  situation, chaque classe a droit seulement à deux heures de cours dans la journée, et cela fait plus de trois ans que l’école vie cette situation », a-t-elle ajouté.

Selon Siaka Dao, un parent d’élève, on ne peut pas parler de bonne formation ou de bon niveau des élèves si trois classes se trouvent confiées à un seul enseignant. « Je n’ai jamais voulu que l’éducation de mes enfants se passe ainsi.  Mais, vu que c’est l’école la plus proche, je n’ai pas le choix. Par contre, si réellement l’avenir d’un pays repose sur la formation de ces jeunes, on peut, d’ores et déjà,  dire que le Mali ne se réserve pas un bon avenir, parce que l’éducation est menacée dans tous ses aspects », a-t-il déclaré.

 

 

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