Abdoul Salam Togola, secrétaire général de l’AEEM: « Il n’y a aucune motivation financière derrière les violences à l’université»

Hier, des affrontements entre étudiants au Campus universitaire de Badalabougou ont fait un mort et plusieurs blessés. Des informations confirmées, ce matin, par Abdoul Salam Togola, secrétaire général de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM). C’était au cours d’une conférence de presse au siège de l’association.

 – «Il n’y a aucune motivation financière derrière ses violences à l’Université». Selon Willy, l’AEEM n’a aucune ressource financière. Surtout depuis que la gestion des chambres dans les campus, explique-t-il, a été donnée au Centre national des Œuvres Universitaires (CENOU). «Alors, dire que la cause de ses affrontements est due à des motivations financières est faux !», assure-t-il. Par ailleurs, le secrétaire général de l’AEEM invite les uns et les autres à ne pas faire d’amalgames. «Toute violence à l’Université n’est pas le fait de l’AEEM». Indique Togola. Selon lui, l’étudiant décédé, n’était, à sa connaissance, sur aucune liste de l’AEEM.

Une perte en vie humaine, deux blessés graves, des armes de différents types saisies et des arrestations opérées par la police. En ce qui concerne les détails de cette violence, le secrétaire général de l’AEEM s’en remet aux résultats de l’enquête. C’était, s’est-il contenté de dire, un conflit entre des étudiants de la même faculté «pour un conflit de compétence».  L’AEEM n’a pas la capacité de maitriser tous les étudiants. Et cela ne se corrige pas du jour au lendemain, regrette-t-il.

La faute à l’Etat?

Devant les journalistes, le secrétaire général de l’AEEM dénonce le laxisme de l’Etat. «Depuis que l’AEEM  se bat pour éradiquer la violence  dans les universités aucune autorité n’a réagi. Nous avons animé des conférences sur la nécessité d’une école sans violence. Nous avons aussi annoncé des mesures à prendre pour sécuriser les campus mais nous attendons toujours le soutien des autorités. « L’AEEM n’a pas une police. Elle n’a pas de juge. C’est à l’Etat de s’assumer», conclut  Abdoul Salam Togola.

Mamadou TOGOLA

 

La rédaction 

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