Édition 2019 de la journée de’Enfant Africain: Mme Kéïta Aminata Maïga dépose la gerbe de fleurs au «Mur des Enfants» en mémoire des enfants de Soweto

La Première Dame du Mali, MME Kéïta Aminata Maïga, Présidente de l’ONG Agir, a sacrifié à la tradition en honorant de sa présence effective, le jeudi 20 juin 2019, à la commémoration de la journée de l’enfant africain, aux côtés des enfants à la “Cité des enfants”. Occasion pour elle de déposer la gerbe de fleurs au «Mur des Enfants» en mémoire au sacrifice des enfants de Soweto.

La Journée de l’Enfant Africain a été instituée par l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) en hommage aux enfants innocents massacrés par le Régime raciste de l’Apartheid, en 1976, à Soweto, lors d’une marche pacifique pour leurs droits. Depuis lors, la journée est commémorée le 16 juin de chaque année dans tous les pays africains. Cette année, elle est célébrée au Mali dans un contexte de violence et de barbarie digne d’une autre époque, où de nombreux enfants du Centre du Mali ont perdu atrocement la vie à cause des conflits.

La cérémonie du jour, placée sous la haute présidence de l’Epouse du Chef de l’Etat, portait le thème : «Action Humanitaire en Afrique: les Droits des enfants d’abord».

Sous le choc des massacres au Centre dont sont victimes les enfants du Mali, la Première Dame du Mali, toujours engagée auprès de la mère et de l’enfant, toujours investie dans le combat pour les Droits des enfants, s’est adressée en ces termes à la presse après le dépôt symbolique de la gerbe de fleurs au «Mur des Enfants»: «Nous avons mal, nous avons très mal, des enfants sont morts, des enfants continuent toujours de mourir. Ce qui se passe au Mali, je me demande à présent, tous les soirs je me dis “Pourquoi? Pourquoi?” qu’avons-nous fait, nous les parents, nous les adultes, nous les jeunes? qu’avons-nous fait pour que cela nous tombe sur nos têtes!», a déploré Mme Kéïta Aminata Maïga.

Evoquant la symbolique de la cérémonie du jour, la Première Dame a tenu à faire un rappel des faits: “C’est avec beaucoup d’émotion et de passion que je viens à ce “Mur de l’Enfant” et c’est toujours l’occasion pour moi de rappeler les circonstances de ce “Mur de l’Enfance”. Cette fresque a été faite par le Peintre mozambicain, avec les jeunes du carrefour des jeunes et a été inaugurée le 8 mars 1989. Je le dis toujours parce qu’on a tendance à oublier».

S’adressant au Parlement des Enfants, en mère, Madame Kéïta a insisté sur son rôle de sensibilisateur: «Nous avons entendu vos cris que vous n’avez même pas besoin de nous transmettre tellement qu’on comprend votre situation. Mais vous avez aussi un devoir de sensibiliser, de faire connaitre. Vous avez des démembrements dans toutes les écoles. On ne crée pas le Parlement des Enfants pour qu’il vienne seulement demander, nous tous nous avons un devoir de faire quelque chose, de nous impliquer».

L Première Dame s’est félicitée de son initiative de déplacer le “Mur des enfants” du Centre-ville de Bamako à la Cité des Enfants. «C’est ici sa place. C’est, donc, ici que vous devez venir pour vous ressourcer», a-t-elle déclaré.

Avant de remercier les organisateurs et tous les partenaires techniques et financiers, Mme Kéïta Aminata Maïga a lancé un vibrant appel à tous et à toutes: «Donnons-nous la main. Je le dis toujours n’importe où, partout il y a moyen de sensibiliser et soyons des exemples. Je le répète quand on veut on peut! ».

La journée commémorée dans la sobriété et le souvenir a été marquée par, entre autres, plusieurs interventions, un défilé accompagné des messages des Enfants, des remises de trophées aux enfants sportifs.

L’objectif recherché à travers la commémoration de la Journée de l’Enfant africain est d’informer et de sensibiliser tous les acteurs à protéger les Droits de l’enfant, leur permettre d’exprimer leurs opinions.

La cérémonie s’est déroulée en présence de la Ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, du Représentant de la MINUSMA, du Représentant de l’UNICEF, des proches collaborateurs de la Première Dame , d’un Représentant des Partenaires techniques et financiers, des autorités administratives et politiques du District de Bamako et de la Commune VI, des autorités religieuses et coutumières de la Commune VI et de la Directrice de la Cité des Enfants de Bamako.

Cyril ADOHOUN avec CCRPPR

Source: L’Observatoire

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