Ecroué pour ‘’coup et blessure volontaires et détention de chanvre’’ pour une affaire remontant à trois ans: Le cabinet d’avocats de Sidiki Diabaté s’insurge contre sa détention sans être entendu depuis un mois par le juge d’instruction

Le cabinet d’avocats de Sidiki Diabaté a, dans une lettre datée du 23 octobre dernier, demandé au juge d’instruction du 1er cabinet près du Tribunal de Grande Instance de la Commune III du district de Bamako d’accorder  » une liberté provisoire  » à son client.

 

La détention de l’artiste continue de faire couler beaucoup d’encre. Il a été mis en garde à vue par la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) avant d’être transféré, le 25 septembre dernier, à la prison centrale de Bamako sur plainte de son ancienne compagne Mariam Sow alias Mamasita. Plus d’un mois après sa détention pour  » coup et blessure volontaires et détention de chanvre « , ses avocats déplorent sa non-comparution. Cela malgré leurs multiples interventions pour que Sidiki soit entendu sur le fond. Cette situation, qui viole le principe sacro-saint pour le droit pénal, semble, selon Me Magatte A. Sèye,  » convenir au cabinet d’instruction « .

Cet avocat réputé rapporte que les auditions du juge, centrées sur la partie civile et les  » témoins  » n’ont pas permis à ce jour à Sidiki Diabaté de s’expliquer et de se défendre.  » Pourtant il est maintenu en prison pour des raisons que je commence à ne plus comprendre « , affirme-t-il. Il demande, à cet effet, au juge de prendre acte de sa sollicitation de mise en liberté provisoire de Sidiki Diabaté.

La défense du détenu,  » qui se porte bien  » selon son entourage, brandit la notoriété publique du chanteur comme  » garantie de représentation « . Elle insiste sur le fait que Sidiki Diabaté ne représente  » aucune dangerosité  » puisque les faits qui lui sont reprochés remontent à environ trois ans. Elle dénonce la  » légèreté du dossier qui obéit à tout sauf à stigmatiser une infraction au demeurant soutenue à peine du bout des lèvres par la plai5 Nation gnante elle-même  »

Elle n’hésite à déclarer que la plaignante est « complètement instrumentalisée dans le but de nuire à Sidiki voire promouvoir des  » associations  » en recherche de crédibilité « . Parmi ces associations, réfèret-elle, figure la fondation HERA dirigée par Me Tall Nadia Biouelé. Le cabinet d’avocats de cette dernière avait aidé la victime à introduire une plainte et s’est  » engagé à suivre scrupuleusement  » le dossier. Cette fondation avait précisé que le parquet a affirmé que  » la justice malienne est pour tous les Maliens et présente pour assurer la défense des droits des femmes victimes de violence « .Faut-il en déduire que Sidiki Diabaté est déjà condamné avant d’avoir été entendu et jugé ?

Moussa Sayon Camara

Source : l’Indépendant

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