Directives communautaires au Mali : L’Uemoa évalue la mise en œuvre

L’exercice consiste à jauger les performances réalisées en 2019 par notre pays ainsi que les progrès enregistrés dans l’application des réformes, programmes, politiques et projets de l’Union

Les travaux de la 5è édition de la revue annuelle des réformes, politiques programmes et projets communautaires de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) ont débuté, hier à Bamako, dans un hôtel de la place. L’ouverture de cette session technique au titre de l’année 2019 a été présidée par Joël Togo, conseiller technique au ministère de l’Économie et des Finances. C’était en présence du représentant résident de l’Uemoa au Mali, Mamadou Moustapha Barro. Y prennent part également les membres du Comité technique de suivi des réformes communautaires et des points focaux des services techniques chargés de la mise en œuvre des réformes, politiques, programmes et projets communautaires de l’Uemoa.
La revue est un moment fort pour les États et la Commission de l’Uemoa. Elle offre l’occasion aux partenaires et aux acteurs concernés de s’asseoir ensemble et examiner le niveau d’exécution des réformes, projets, politiques et programmes en chantier au sein de l’Union. En effet, l’Uemoa adopte chaque année des textes communautaires dans tous les secteurs : des réformes. Quand l’Union prend un texte dans un domaine, les États ont la charge et de la mettre en œuvre. Les règlements communautaires et les décisions du conseil des ministres sont d’une application immédiate. Concernant les directives communautaires, l’Uémoa donne le temps aux états de prendre un certain nombre de dispositions pour pouvoir les appliquer au plan national, a développé Mamadou Moustapha Barro, interrogé à la fin de la cérémonie d’ouverture.
Ainsi, trois jours durant, les différents acteurs évalueront le niveau de mise en œuvre des engagements pris en 2018 par le Mali, les performances réalisées en 2019 ainsi que les progrès enregistrés dans l’application des réformes, programmes, politiques et projets communautaires.

113 TEXTES ET 13 PROGRAMMES- A l’entame, le représentant résident de l’Union a précisé que les travaux permettront de jauger les résultats atteints et de recueillir les difficultés auxquelles les États membres sont confrontés. Afin, a ajouté Mamadou Moustapha Barro, d’y trouver des solutions idoines susceptibles d’améliorer la compétitivité de nos économies et leur potentiel de croissance. Pour ce faire, ils échangeront à travers une grille de pondération des actes communautaires, retenue d’un commun accord.
L’objectif étant de mesurer ensemble la performance réalisée par chaque État-membre, avait expliqué Mamadou Moustapha Barro. « Cette année, nous avons 113 textes et 13 programmes qui seront examinés », a précisé l’envoyé de l’Union au Mali. A titre d’exemple, l’État du Mali vient d’adopter la réforme sur l’égalité du traitement des étudiants au sein de l’Union. Cela signifie qu’aujourd’hui tous les ressortissants des autres États membres, qui ne sont pas Maliens, vont payer les mêmes frais que les Maliens dans les Universités publiques maliennes. « Le Malien qui va au Sénégal paiera aussi les mêmes frais que le Sénégalais, parce que le Sénégal a adopté ce texte là », a-t-il illustré.
Pour sa part, le représentant du ministre de l’Économie et des Finances a ajouté que la revue servira de tremplin pour identifier ensemble la nature des difficultés qui affectent la transposition et la mise en application des réformes, politiques, programmes et projets communautaires. Joël Togo a, en attendant, rappelé que les réformes et projets soumis à cet exercice d’appréciation ont fait l’objet de suivi au cours de l’année par les membres du Comité technique de suivi des réformes communautaires et les points focaux des services techniques. Techniciens dont il a salué les engagements et les efforts qui ont permis au Mali d’occuper la 3è place en 2018 avec un taux de mise en œuvre des réformes estimé à 77%, contre 62% en 2017, soit une hausse de 15 points de pourcentage, dépassant ainsi le taux moyen observé à l’échelle de l’Union : 69% en 2018, contre 62% en 2017, soit une hausse de 7 points de pourcentage.
Le représentant du ministre de l’ Économie et des Finances semble sûr que ce résultat s’améliorera en 2019, au regard, selon lui, des conclusions de l’exercice d’auto-évaluation de la transposition et de la mise en œuvre des réformes communautaires menées à l’interne.

Babba B.
COULIBALY

Source: L’Essor-Mali

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