Dicko sur la prolongation de la Transition: »la décision de prolonger ou pas émanera du peuple souverain du Mali »

La prolongation de la Transition est la reine des sujets qui fâchent au Mali, devant l’affaire Wagner. Si le CEDEAO pense pouvoir en imposer aux autorités transitoires maliennes et des voisins, en mal de recadrage, qui estiment y parvenir en concoctant des disputes diplomatiques, les religieux eux ne font pas mystère de leurs stratégies. Le Chérif des Chérifs sur la question est plutôt d’une limpidité surprenante. Pour lui et ses fidèles, il faut trois ans au Colonel et à son équipe pour redresser le pays et organiser des élections.

Pour sa part, le très respecté et éclairé Imam Mahmoud DICKO s’est prononcé sur le sujet dans les colonnes de notre confrère du Journal du Mali N°336 du 16 au 22 septembre 2021.
Extraits d’interview.

« Ce débat est trop sérieux pour que je le fasse de façon solitaire. Le Chérif de Nioro est un personnage respecté de notre pays. Son statut lui permet de dire certaines choses et nous respectons ses avis. Je me souviens, si je ne me dédis pas qu’au moment où l’on parlait de transition, j’étais parmi les gens qui avaient proposé 18 mois. J’en ai même discuté avec certains chefs d’État qui proposaient 12 mois. Je leur ai dit que 12 mois étaient peu et qu’à la limite ils nous donnent 18 mois. Il y a des chefs d’État qui m’ont appelé pour me dire qu’ils étaient d’accord avec ces 18 mois, à condition que ce délai soit respecté.

Aujourd’hui, la décision de prolonger ou pas émanera du peuple souverain du Mali qui doit se concerter de façon consensuelle pour que ce débat ne nous mène pas à des contradictions internes. C’est mon point de vue».

Source : Info-Matin

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